Légende de l’équipe de France, Bixente Lizarazu dévoile l’une de ses pires blessures : « Pas de bonnes intentions »

Bixente Lizarazu
Clique TV (DR)

Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif

Être footballeur professionnel, c’est l’assurance de subir un jour une grosse blessure. Il faut juste espérer qu’elle ne soit pas trop grave, trop douloureuse, et surtout au mauvais moment. Bixente Lizarazu est revenu sur une grosse coupure reçue quelques semaines avant l’Euro 96.

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Dans un rôle différent de celui de Didier Deschamps, Bixente Lizarazu représente toujours l’équipe de France. Titulaire sur le flan gauche lors de la Coupe du monde 98, son penalty raté lors de la séance de tirs au but contre l’Italie aurait d’ailleurs pu coûter cher, il est aujourd’hui la voix qui commente les matchs des Bleus aux côtés de Grégoire Margotton.

Aujourd’hui parfaitement assimilé à ce poste, on en oublierait presque qu’il a été un joueur en avance sur son temps. Dans les années 90, le football exigeait surtout aux défenseurs de défendre, sans prendre trop de risque offensivement. Mais avec sa formation d’attaquant et ses qualités techniques, « Liza » était l’un des premiers à apporter un surnombre constant, en attestent ses 36 buts en carrière.

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Bixente Lizarazu parle d’une grosse blessure

Pour autant, il ne rechignait pas à faire le sale boulot sur son côté gauche. Il jouait de son physique, taclait, quitte à se faire mal. De passage sur la chaine « Major Mouvement », plus d’un million d’abonnés sur YouTube, Bixente Lizarazu est revenu sur l’une de ses blessures les plus impressionnantes en carrière. Heureusement, plus de peur que de mal :



En finale de la Coupe de l’UEFA en 1996, je sors sur civière avec 8 points de suture au genou. C’est Emil Kostadinov, à la 20ᵉ minute, qui me lâche un tacle de boucher. C’est-à-dire qu’il a attendu que je tacle pour me tacler derrière. Je ne vais pas dire qu’il voulait volontairement me défoncer, mais quand tu fais ça, c’est que tu as des mauvaises intentions en tête. Par chance, à part la viande qui est touchée, mon genou n’avait rien.

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C’était une épopée incroyable, on avait notamment battu le Milan AC, l’une des plus grandes équipes d’Europe. À Bordeaux j’étais avec Christophe Dugarry, Zinédine Zidane. C’était inespéré pour nous d’aller en finale de la Coupe de l’UEFA. C’était une très belle aventure qui s’est mal terminée. On était jeune, en pleine formation, mais on commençait à taquiner certaines grandes équipes.

Bixente Lizarazu était du genre à mettre son corps en jeu pour le bien de son équipe, la preuve avec cette blessure reçue lors de la finale de la Coupe de l’UEFA en 1996. Quelques semaines avant l’Euro avec l’équipe de France, il avait effectué un tacle dangereux qui aurait pu lui coûter cher. C’est aussi pour cette bravoure que l’arrière gauche était si apprécié sur le terrain.

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