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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Si Nicolas Batum s’est fait une place en NBA depuis près de deux décennies, c’est aussi parce qu’il avait rapidement été titularisé après ses débuts à Portland. Un changement de statut réclamé par l’une des stars de l’équipe, comme le Français l’a confié.
Cela fait maintenant 17 saisons qu’il arpente les terrains de la ligue et de toute évidence, c’est parti pour durer au moins encore une année de plus. Nicolas Batum compte plus de 1.200 matchs NBA en carrière, playoffs et campagne régulière confondus : un total impressionnant pour n’importe quel basketteur. Un parcours de toute beauté que l’ailier français avait lancé du côté des Blazers, suite à sa draft en 2008.
Sans forcément jouer un rôle majeur sur le plan statistique, l’ancien membre de l’Équipe de France y avait d’ailleurs rapidement trouvé sa place puisqu’il avait démarré 75 des 76 matchs de sa saison rookie dans le cinq majeur. L’occasion pour lui de côtoyer de près des stars telles que LaMarcus Aldridge et surtout, un certain Brandon Roy.
Nicolas Batum à coeur ouvert sur sa relation avec B-Roy
Celui qui était alors l’arrière titulaire de Portland était parti pour devenir un joueur exceptionnel, avant que des problèmes de santé ne viennent mettre un terme à sa carrière. Perturbée par des soucis au genou dès la saison 2008-09, la superstar n’avait cependant pas hésité à désigner Batman comme son successeur, comme ce dernier l’a récemment expliqué dans le podcast The Young Man and the Three :
Il m’a beaucoup aidé pendant ma première année. Je suis arrivé de France, je ne parlais pas un mot d’anglais. J’ai pris l’avion pour la division Northwest, l’équipe la plus éloignée de l’Europe. Mais quand je suis arrivé début août et que j’ai joué ces pick-up games, j’ai tout de suite sympathisé avec lui sur le terrain, parce que c’était aussi mon style de jeu. On avait une connexion.
Quand il s’est blessé, je me rappelle que B-Roy a dit : « Nico doit être titulaire. » J’avais 19 ans. Je ne connaissais rien. Et j’ai été titulaire presque toute l’année grâce à lui. Je ne jouais qu’avec lui, à l’entraînement, sur le banc, il était… c’était énorme. Ça a été une grande partie de ma carrière, c’est sûr.
Autre membre de Rip City à l’avoir profondément marqué, un certain Wesley Matthews dont le parcours aussi atypique qu’exemplaire avait servi de modèle pour Batum :
J’avais l’habitude de bien me préparer mais lui, c’était une intersaison complète, des entraînements intenses tous les jours. On le voyait, il travaillait son jeu, tous les jours. Et ça m’a poussé à faire pareil. Parce que, vous savez, à l’époque, j’étais un peu paresseux. Avant, je me fiais uniquement à mon jeu et je faisais mon travail. Mais avec sa façon de travailler et son jeu, ça a grandi à vue d’œil. Et puis, il est passé de non-drafté à titulaire solide.
