Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Rouage essentiel du jeu développé par le RC Toulon, Leicester Fainga’anuku n’a montré aucun souci d’adaptation suite à son arrivée en France. Mais avant de la quitter et de retourner en Nouvelle-Zélande, il s’est épanché sur l’exigence du rugby tricolore.
Si cela ne tenait qu’à ses dirigeants, il aurait très certainement prolongé son contrat depuis longtemps. Malheureusement pour eux, Leicester Fainga’anuku avait d’autres plans en tête. Arrivé à Toulon en juin 2023, l’international néo-zélandais s’apprête à regagner son pays dans une démarche d’ordre familial avant tout. Ce, avec un léger goût amer en bouche malgré tout, lui qui a toujours savouré son passage en France.
Il affirme en effet dans les colonnes de L’Équipe :
Leicester Fainga’anuku : Quand on croise des compatriotes, on compare les expériences qu’on vit ici avec le rugby de chez nous. On se dit, « Quelle chance ! » Le Top 14, franchement, quel championnat. On vit un truc unique au monde. Moi encore plus dans une équipe de la dimension de Toulon. Je suis un privilégié.
Leicester Fainga’anuku déjà nostalgique de la France
Totalement épanoui dans les rangs toulonnais, Fainga’anuku y a découvert un rugby différent… et bien plus exigeant que celui qu’il connaissait en Nouvelle-Zélande :
Leicester Fainga’anuku : Les équipes d’ici s’affrontent entre elles, mais aussi des équipes anglaises, écossaises, sud-africaines… Tant de situations de jeu qu’on ne rencontre pas en Nouvelle-Zélande.
Cette variété est un défi permanent qui m’oblige à parfaire sans cesse ma palette technique. En France, il faut savoir jouer tout autant que combattre. C’est éprouvant et ça challenge ta capacité d’adaptation, j’adore ! C’est compliqué à gérer mais ça te fait grandir car en plus de devoir entretenir tes points forts, il faut aussi te remettre en question sur un tas de choses, qu’il s’agisse de rugby ou de mode de vie.
Outre cet environnement propice à l’apprentissage, le trois-quarts des All Blacks gardera un excellent souvenir de son utilisation sous les ordres de son entraîneur au RCT, Pierre Mignoni :
Leicester Fainga’anuku : À Toulon, j’ai eu l’occasion de jouer comme centre, un poste que j’adore et où j’ai toujours su que j’évoluerai un jour dans ma carrière. Dans cette position, j’ai plus d’influence sur le jeu de l’équipe, je peux créer un momentum et prendre des initiatives. La confiance que m’accorde Pierre Mignoni à ce poste est un énorme boost pour mon apprentissage et ma carrière.
À voir s’il saura faire bon usage de toutes ces expériences positives chez les Crusaders, sur les pelouses du Super Rugby.