Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Après avoir achevé son cursus universitaire, Maxime Raynaud s’apprête à effectuer le grand saut et à rejoindre la NBA. Sa cote ne cesse d’ailleurs d’y grimper à l’approche de la Draft, même si certaines interrogations subsistent quant à son avenir dans la ligue.
Et dire qu’il y a quelques mois, il peinait à se faire une place dans une quelconque mock draft, ne serait-ce qu’en tant que choix de second tour. Fort de son impressionnante saison dans les rangs de Stanford, Maxime Raynaud a néanmoins tapé dans l’œil des scouts NBA au meilleur des moments. Tant et si bien que certaines équipes, et non des moindres, se retrouveraient presque désormais dans l’obligation de le recruter.
Maxime Raynaud averti avant son arrivée en NBA
Auteur d’excellentes performances lors du Draft Combine, Raynaud n’a fait qu’accroître l’engouement qu’il génère au sein de la ligue. Annoncé dorénavant comme un possible choix de premier tour, il pourrait même débarquer aux Spurs en tant que 14ème pick si cela ne tenait qu’aux fans texans. Il faut dire qu’il ne manque certainement pas de qualités, en témoigne la liste dressée par Cyro Asseo de Choch pour HoopsHype :
Intérieur talentueux offensivement, capable de jouer dos ou face au panier, de tirer de loin et d’attaquer de mauvais closeouts. Il possède un excellent toucher, peu importe la main, et affiche un joli jeu de jambes dans la peinture. Il se montre également efficace en tant que plaque tournante en attaque, lit bien le jeu et arrive à trouver des coéquipiers qui coupent ligne de fond ou situés dans le corner.
Avant tout apprécié pour ses qualités offensives, qu’il a pleinement affichées ces derniers mois sur les parquets NCAA, l’intérieur français de 22 ans présente également un QI basket qui a de quoi faire saliver. Or, cela ne lui permet pas encore d’exceller dans tous les domaines. Cyro Asseo de Choch a ainsi énuméré plusieurs défauts le concernant, et notamment sur le plan défensif :
Sa défense extérieure reste un chantier. Il y a de grandes chances qu’il paraisse en difficulté lorsqu’il devra défendre sur des ailiers NBA plus rapides que lui. Il se pourrait donc qu’il soit plus à l’aise en tant que « stretch five » qu’au poste 4. (…) Son rôle en NBA dépendra de sa capacité à se montrer assez solide en défense pour couvrir les espaces et à rester efficace au niveau du shoot à l’échelon supérieur.
Du haut de ses 2m16, Raynaud ne s’avère pas aussi doué qu’un Victor Wembanyama pour couvrir les espaces laissés par sa défense. Son relatif manque de mobilité de ce côté du terrain risque donc de lui faire défaut, tout du moins dans un premier temps. La franchise qui mettra la main sur lui le 25 juin prochain aura sans doute pris note de cette lacune et tâchera de la gommer avec un travail spécifique à l’entraînement.