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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Arrivé en NBA en tant que 25ème choix de Draft, Nicolas Batum ne paraissait alors pas forcément destiné à y rester aussi longtemps. Fier de sa longévité, il en attribue en partie les mérites… aux Warriors, qui auraient grandement impacté sa carrière.
Selon toute vraisemblance, il ne défendra jamais leurs couleurs avant de se retirer des parquets NBA. Et pourtant, Nicolas Batum aurait pu rejoindre les rangs des Warriors à plusieurs reprises au cours de sa carrière. Steve Kerr lui-même aurait en effet aimé le compter parmi ses troupes et l’avouait sans détour il y a quelques années. Force est néanmoins de constater que ses efforts pour l’attirer n’ont jamais payé.
L’influence indirecte des Warriors sur la carrière NBA de Nico Batum
Contacté à de multiples reprises par les dirigeants de Golden State, Batum a pour sa part admis ne pas être resté insensible devant leurs offres. Il faut dire que la perspective d’évoluer dans la franchise avait de quoi le séduire, lui qui aurait pu occuper un rôle non négligeable dans les lineups small-ball de Coach Kerr. Il a d’ailleurs salué cette innovation tactique lors de son passage dans The Old Man and the Three :
Nicolas Batum : Le plus gros changement que j’ai pu observer dans le jeu depuis mon arrivée dans la ligue ? Je dirais en 2015/2016, à cause des Warriors. Ils ont tout chamboulé. Je dirais que ça remonte au Game 4 des Finales 2015, contre Cleveland, quand ils ont commencé à utiliser leur lineup small-ball (Andrew Bogut remplacé par Andre Iguodala, ndlr). Ça a tout changé.
Témoin de ce choix stratégique osé pour l’époque, l’ex-capitaine de l’équipe de France en aurait pleinement récolté les fruits dans les années qui ont suivi selon ses dires :
Nicolas Batum : En faisant ça, les Warriors ont rallongé ma carrière dans la ligue de cinq ans. Quand ils ont fait ça, je jouais au poste d’arrière. Maintenant, je me retrouve à jouer au poste 5 ! (Rires) Ils m’ont permis de jouer au poste 5.
Cantonné aux postes 2-3 durant la première partie de sa carrière, Batman s’est progressivement rapproché du secteur intérieur au fil des ans. Ce, en raison de l’influence des Warriors sur le jeu développé en NBA. Longtemps considérés comme des exemples à suivre, les Dubs ont ainsi poussé les autres équipes de la ligue à adopter elles aussi le small-ball, et donc à reconvertir des joueurs tels que Nico en big men.
Autrement dit, l’ancien international tricolore est tombé dans la bonne époque pour durer outre-Atlantique. Un constat d’autant plus vrai selon lui, sachant que cette tendance des années 2010 tend à disparaitre :
Nicolas Batum : De nos jours, les équipes ont tendance à revenir sur des lineups avec deux big men. C’est en train de revenir progressivement.
