Un proche de Loïs Boisson vide son sac sur la prodige française : « J’étais obligé de l’exclure »

Loïs Boisson à Roland-Garros
Prime Vidéo (DR)

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

Devenu la nouvelle coqueluche du sport français grâce à ses exploits à Roland-Garros, Loïs Boisson voit également les langues se délier à son sujet. L’un de ses anciens entraîneurs confiait d’ailleurs que plus jeune, elle avait un sacré caractère…

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Tout le monde ne parle plus que d’elle depuis quelques jours, et à juste titre. Située en dehors du Top 350 mondial avant Roland-Garros, Loïs Boisson est désormais 65e au classement après avoir atteint les demi-finales à la surprise générale, s’inclinant finalement contre Coco Gauff. Un parcours qui l’a propulsé au statut de sport national alors que rares étaient ceux à connaître son talent sur les courts de tennis.

Parmi ceux qui étaient cependant au courant, il n’y a notamment Patrick Larose, qui l’avait découverte à huit ans et qui fut son tout premier entraîneur :

En septembre 2011, une petite fille se présente aux évaluations. Je lui lance une première balle, elle n’avait jamais pris une raquette de sa vie, et de suite, elle me la renvoie après le premier rebond. En 2 minutes, je vois que c’est une bombe.

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L’ancien coach de Loïs Boisson se livre sur son tempérament

Une bombe dans tous les sens du terme d’ailleurs puisque selon Larose, la jeune Boisson était également dotée d’un tempérament particulièrement explosif :

Comme elle ne réussissait pas du premier coup, Loïs se frustrait beaucoup. Elle balançait ses raquettes et, souvent, j’étais obligé de l’exclure du court. J’essayais de trouver des moyens de gérer sa frustration mais c’était compliqué.



Désormais, on voit qu’elle a un calme intérieur, elle ne l’avait pas au départ mais ça doit bouillir dans sa tête. Jeune, Loïs était très renfermée et ne livrait jamais ses sentiments. Quand elle jetait des raquettes, c’était de la colère à l’état pur. On avait un peu mal pour elle.

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Déterminée à tout réussi à la perfection, Boisson avait donc tendance à un peu péter les plombs et donc à se faire sanctionner. Mais était-ce là vraiment la meilleure approche à adopter ? Car les propos de son ancien coach font débat depuis leur sortie. Proche de Gilles Simon notamment, le préparateur mental Ronan Lafaix l’a ainsi fustigé :

Un cadre technique disait qu’il l’avait souvent viré parce qu’elle n’énervait, qu’elle cassait des raquettes. Voilà la solution que l’on a pour ces gens-là… C’était une championne qui s’ignorait. Et il y en a peut-être beaucoup. .Il y a une équipe qui croit en elle. Moi, j’ai un très bon copain qui travaille avec elle, Sébastien Durand. Ils ont bossé. C’est une petite écurie et ils sont là. C’est là que le rêve est important.

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