L’aveu de Florent Manaudou sur la substance très mal vue qu’il consomme : « Je m’y suis mis »

Florent Manaudou
Konbini (DR)

Par Rédaction | Sport

On le sait : Florent Manaudou n’est pas du genre à fuir les sujets sensibles. Le nageur français, champion olympique et figure emblématique des bassins, a déjà surpris par sa franchise. Il y a quelques années, il révélait par exemple consommer une substance autorisée mais controversée dans le monde du sport. Un aveu qui, encore aujourd’hui, continue d’interroger certains.

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À tort ou à raison, la natation est l’un des sports les plus marqués du sceau de la suspicion de dopage. De quoi semer une certaine gêne ? Oui pour beaucoup, mais pas pour Florent Manaudou. En 2014, lors d’un entretien accordé au Parisien, il évoquait ainsi une pratique courante mais peu assumée dans le sport de haut niveau : la prise de créatine, très répandue non seulement dans les bassins, mais aussi dans le sport en général.

Florent Manaudou assume sa prise de créatine

« J’ai longtemps cru que cette substance était interdite. Mais quand je suis arrivé à Marseille, en 2011, les aînés m’ont dit que c’était autorisé. Alors je m’y suis mis, comme tout le monde… »

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La créatine est un complément alimentaire naturellement présent dans le corps, mais que certains sportifs choisissent de consommer en plus grandes quantités. Elle est particulièrement efficace pour améliorer les efforts explosifs et répétitifs : sprints, sauts, mouvements courts mais intenses. En musculation comme en natation, elle est devenue une alliée précieuse pour repousser ses limites.



Et pourtant, malgré son autorisation par l’Agence mondiale antidopage, la créatine reste perçue avec suspicion. Son image souffre d’un amalgame persistant avec les produits dopants, notamment parce que ses effets visibles sur les muscles peuvent être rapides et spectaculaires. Manaudou l’a lui-même expérimenté dans sa vie personnelle :

« Les gens ne font pas la différence avec le dopage. D’ailleurs, quand j’ai dit à ma copine que j’en prenais, elle s’est écriée: « Mais tu te dopes ! » J’ai dû lui expliquer que c’était légal, qu’il n’y a pas de danger ».

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Si les experts s’accordent à dire que la créatine, utilisée de manière encadrée, ne présente pas de risque majeur pour la santé, la polémique reste vive. D’un côté, ses bénéfices sont indéniables pour la performance ; de l’autre, son usage peut faire naître un sentiment d’injustice, notamment chez les jeunes athlètes qui se sentent poussés à l’adopter pour rester compétitifs.

En brisant le silence sur ce sujet, Florent Manaudou a mis en lumière une réalité peu évoquée du sport de haut niveau : celle de ces choix légaux mais ambigus, qui questionnent la frontière entre optimisation et dérive. Et si la créatine n’est pas un dopant, elle n’en demeure pas moins un révélateur de la pression constante à laquelle sont soumis les champions.

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