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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Avec 102 sélections à son actif, Islam Slimani fait partie des joueurs les plus capés dans l’histoire du football algérien. C’est donc avec une certaine crédibilité qu’il a récemment tranché quant au cas clivant des bi-nationaux, sur lesquels il possède un avis radical.
Compte tenu de la concurrence qui s’observe désormais à son poste, il parait assez peu probable de le revoir un jour porter le maillot des Fennecs. Islam Slimani peut malgré tout déjà se monter fier de son bilan en sélection, lui qui cumule 102 sélections avec l’équipe nationale algérienne et qui a inscrit 46 buts sous ses couleurs. De quoi accorder à ses propos une portée non négligeable dans son pays.
Islam Slimani s’emporte concernant certains joueurs bi-nationaux
Toujours attentif aux résultats et à l’actualité de l’Algérie, Slimani a pu observer l’arrivée de plusieurs joueurs possédant également un passeport français ces dernières années. Autant de renforts dont il se réjouit… s’ils résultent d’une véritable envie de représenter les Verts sur la scène internationale. En revanche, ceux qui se rabattent simplement sur cette opportunité le mettent hors de lui. Il explique en effet à Kampo :
Islam Slimani : Moi, j’ai toujours eu un raisonnement clair là-dessus. T’as choisi d’être algérien ? T’as choisi d’être français, anglais ? Non ! On ne choisit pas l’Algérie ! Si tu es né en France, tu as toujours vécu en France et tu as fait toute ta carrière en France, joue pour la France ! Pourquoi tu joues pour l’Algérie ?
De ce fait, l’attaquant de 37 ans appelle à un système de sélection plus strict :
Islam Slimani : Pour moi, il faut instaurer une règle. Si on t’appelle une première fois et que tu ne viens pas, tu ne peux plus être sélectionné. Pourquoi t’aurais le droit de revenir sur ta décision, qu’est-ce que tu nous apporterais ? Il n’y a que (Lionel) Messi qui peut nous ramener des choses ! C’est le groupe qui amène quelque chose ! Quand on a gagné la Coupe d’Afrique des Nations, c’était grâce au groupe !
Un discours qui fait écho aux décisions relativement récentes de Houssem Aouar ou encore Amine Gouiri. Ces derniers ont toujours représenté la France chez les jeunes, mais ont fini par opter pour l’Algérie après n’avoir jamais porté les couleurs des Bleus en match officiel. C’est justement cette notion de choix plus ou moins contraint qui déplait à Slimani et qu’il aimerait éradiquer pour de bon :
Islam Slimani : Quand j’entends parler de choix, je te jure que j’ai envie de pleurer. Tu ne choisis pas tes parents, si ? C’est pour ça que ça me met mal quand j’entends dire, « J’ai choisi ». T’es qui pour choisir ? T’es qui pour choisir un pays comme ça ? (…) Tu peux venir en vacances, pas de soucis, mais tu viens pour jouer au foot ? Si j’avais un poste de décideur, jamais de la vie ça ne se passerait comme ça !
