puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Il y a des sorties qui ne laissent personne indifférent. Des moments où la parole prend feu, où les mots claquent comme des gifles. En janvier 2019, Franck Ribéry, l’ancien international français, avait par exemple provoqué un tollé après avoir dégusté un steak doré à l’or fin. Mais ce n’est pas tant le plat que sa réaction publique, brutale et sans filtre, qui a marqué les esprits.
C’était en 2019, mais nombreux sont ceux qui s’en rappellent. Tout commence dans l’un des établissements les plus emblématiques du bling-bling culinaire : le restaurant de Nusret Gökçe, plus connu sous le surnom de Salt Bae, à Dubaï. Franck Ribéry y savoure un steak recouvert de feuilles d’or 24 carats, facturé 1.200 euros. La vidéo, partagée sur les réseaux sociaux, déclenche alors une vague de réactions et critiques sur la supposée indécence d’un tel repas.
La violente charge de Franck Ribéry face aux critiques en 2019
Parmi les voix qui s’élèvent, celle d’Audrey Pulvar, ex-journaliste et figure politique, se fait entendre. Elle condamne un « geste indécent » et s’insurge contre une telle dépense alimentaire dans un monde où la pauvreté est omniprésente. Franck Ribéry ne se fait pas attendre. Sa réponse, publiée sur ses réseaux sociaux, est un véritable coup de tonnerre, restée dans les mémoires pour sa brutalité et son ton sans concession :
« Pour 2019, remettons les points sur les i et les barres sur les t… Commençons par les envieux, les rageux, nés sûrement d’une capote trouée : niquez vos mères, vos grands-mères et même votre arbre généalogique. Vous, je ne vous dois rien, ma réussite c’est avant tout grâce à Dieu, à moi et mes proches qui ont cru en moi, pour les autres, vous n’étiez que des cailloux dans mes chaussettes ! »
Ce message, à la fois violent et personnel, fait alors l’effet d’une bombe médiatique. Beaucoup s’interrogent : comment un joueur aussi admiré peut-il répondre avec tant de véhémence ? La sortie provoque un malaise, y compris chez certains de ses fans. Mais Ribéry, fidèle à lui-même, assume. Et lorsqu’il répond directement à Audrey Pulvar, il enfonce encore un peu plus le clou, avec une pique cinglante :
« Je fais ce que je veux de l’argent que je gagne. Avec une paire de lunettes à 3000 euros aux écailles de tortues, j’espère qu’elles vous permettent d’entrevoir un meilleur avenir professionnel que celui de la pseudo-journaliste que vous êtes actuellement »
L’affaire avait en tout cas relancé le débat sur la place publique que prennent les footballeurs dans l’espace médiatique, et sur la manière dont ils réagissent aux critiques. Si certains y ont vu une sortie déplacée, d’autres ont salué une franchise rare, un homme qui refuse de se plier aux attentes morales dictées par les réseaux et les médias. Ribéry, lui, n’a jamais fait dans la demi-mesure — ni sur le terrain, ni en dehors.
Plus de cinq ans plus tard, cette séquence reste emblématique d’un personnage entier, qui n’a jamais mâché ses mots, quitte à choquer. Entre provocation, sincérité et colère, Franck Ribéry a marqué 2019 par bien plus qu’un simple steak à 1.200 euros : il a livré un des coups de gueule les plus marquants de sa carrière.
