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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Le football est rempli d’anecdotes croustillantes, de petites phrases échappées entre deux matchs et de moments qui restent gravés bien au-delà des terrains. Certaines histoires, racontées des années plus tard, surprennent autant qu’elles font sourire. L’une d’elles concerne Zinédine Zidane, victime d’une phrase pour le moins étonnante de Bernard Lama…
Bernard Lama qui fait la leçon à Zinédine Zidane ? C’est possible, oui, et c’est même arrivé ! C’est lors d’une émission télévisée consacrée aux coulisses du football français que cet épisode méconnu a été révélé. Le cadre : un match au Parc des Princes, l’équipe de France dans les vestiaires, et une mi-temps tendue.
La remarque osée de Bernard Lama à Zizou dans les vestiaires
L’atmosphère était chargée, comme souvent dans ces instants où la pression monte, où chacun jauge l’autre. C’est là que Bernard Lama, gardien emblématique des Bleus dans les années 90, s’adresse à son coéquipier sans trembler, comme raconté par Christophe Dugarry sur le plateau de SFR Sport :
« On fait un match au Parc des Princes. Zizou était à côté de moi et je vois Bernard qui vient s’installer à la mi-temps. Il lui dit : ‘Putain Zizou, les corners, applique-toi. Quand tu prends le ballon, fouette-le. »
Ce qui a frappé « Duga », au-delà de la remarque, c’est à qui elle est adressée : Zinédine Zidane. Le même Zidane que le monde entier considérait déjà comme un des plus grands techniciens de l’histoire du football, capable de caresser un ballon avec une précision chirurgicale, et de transformer un simple corner en action dangereuse. Alors, entendre un gardien lui donner des conseils aussi tranchants peut paraître, au mieux, incongru. Au pire ? Frontal, voire insultant.
Mais dans les vestiaires, la hiérarchie technique ne pèse pas toujours autant que l’intensité du moment. Bernard Lama, fort de son charisme et de son expérience, n’a jamais été du genre à mâcher ses mots. Et dans cette séquence racontée par Dugarry, on devine une relation d’équipe parfois rude, où même les génies comme Zidane ne sont pas à l’abri des remontrances. Cela dit, difficile de ne pas y voir une part d’ego, ou du moins une tension sous-jacente entre deux joueurs au caractère bien affirmé.
Ce genre d’échange nous rappelle que derrière les exploits télévisés, les vestiaires sont des lieux vivants, bruts, parfois violents verbalement. C’est aussi là que se construit une équipe, dans la confrontation comme dans la solidarité. Zidane, lui, n’a jamais publiquement évoqué cet épisode. Et sans doute ne le fera-t-il jamais. Mais pour les amateurs de confidences entre anciens Bleus, cette phrase de Lama restera comme une de ces petites piques qui en disent long sur les dynamiques internes du groupe France à cette époque.
Finalement, cette anecdote n’est pas seulement une histoire de vestiaire : c’est une capsule d’humanité, une preuve que même les plus grands peuvent être pris à partie. Et que dans le feu de l’action, la légende s’efface parfois derrière l’homme.
