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Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Alors que les jeunes Français sont de plus en plus nombreux en NBA, Toumani Camara va tenter d’ouvrir la voie à nos voisins belges. Sélectionné par les Suns et rapidement envoyé à Portland, il s’est exprimé sur ce moment marquant dans sa jeune carrière.
Depuis quelques années, le basket français s’impose comme une référence aux États-Unis avec de plus en plus de tricolores dans les franchises. Mieux, en 2023 et 2024, les premiers choix de la draft, Victor Wembanyama et Zaccharie Risacher, étaient issus de Betclic Elite, preuve que notre système de formation n’a jamais été aussi performant.
Mais plus globalement, c’est le basket francophone qui brille aujourd’hui. La preuve, sur ces Finales entre les Pacers et le Thunder, il y a pas moins de trois joueurs qui parlent la langue de Molière. Ousmane Dieng, évidemment, mais aussi les deux Québécois que sont Bennedict Mathurin et Lu Dort. Le chemin qu’ils sont en train de construire pourrait d’ailleurs inspirer bien d’autres Montréalais à l’avenir.
Quand Devin Booker apprenait à Toumani Camara son trade
Un constat similaire pourrait être fait avec Toumani Camara, qui met la Belgique sur la carte du basket. Considéré comme un défenseur d’exception, il pourrait être convoité par des franchises plus ambitieuses que les Blazers, où il évolue actuellement. À l’occasion d’un passage sur la chaîne YouTube « Friends of Sports », il est revenu sur le moment qui aurait pu changer sa carrière :
Juste après la Summer League, je jouais un match d’entraînement à Phoenix avec le reste de l’équipe. En plein milieu de la séance, c’était la première équipe à trois victoires, tout s’est arrêté, tout le monde avait l’air perdu. Ils ont décidé de fermer le gymnase. J’ai décidé de prendre un ballon pour aller faire des tirs sur le côté et poursuivre mon entraînement. C’est là que les coachs sont venus me voir.
Ils m’ont dit qu’ils avaient besoin de prendre certaines mesures physiques avec moi, donc je suis allé avec eux dans une salle à part. J’étais dans la franchise depuis plus d’un mois, j’avais déjà fait toutes ces choses. Devin Booker est arrivé dans la salle, c’est lui qui m’a appris que je partais à Portland. Au début, je croyais que c’était une blague, mais il était très sérieux. Il n’arrivait pas à y croire. J’ai senti les larmes monter.
La NBA est un business où la pitié n’a pas sa place, Toumani Camara l’a appris après un mois dans la ligue. Alors qu’il créait un lien avec Devin Booker, Kevin Durant et ses autres partenaires, avec l’espoir de viser le titre, il a été envoyé à Portland, franchise en pleine reconstruction. On comprend forcément son émotion quand l’arrière est venu lui apprendre la nouvelle. La bonne nouvelle, c’est qu’il peut s’exprimer pleinement dans l’Oregon.
