Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Un silence étrange entoure Kevin Durant. Tandis que le marché des transferts s’agite à l’approche de la draft, il semble prêt à bloquer lui-même son propre départ. Derrière ce calme apparent, une stratégie bien rodée semble prendre forme… et fonctionne selon un gros insider du pays.
Kevin Durant souhaite quitter les Suns cet été, et son souhait est clair : rejoindre l’une de ses destinations préférées. Les Spurs, les Rockets et le Heat sont les seules équipes qu’il accepterait sérieusement. Les Raptors ou les Timberwolves, eux, ne l’intéressent pas. Conséquence directe de cette posture : San Antonio n’a aucune raison de forcer un trade. Pourquoi envoyer une offre massive quand le joueur vise déjà votre camp et freine toutes les autres possibilités ?
Brian Windhorst : « Sa valeur en transfert est en baisse parce qu’il limite son propre marché. Il veut clairement avoir son mot à dire sur l’endroit où il finira sa carrière. En faisant cela, il dévalorise volontairement sa cote et force sa venue dans une équipe précise. Jusqu’ici, cette stratégie est très efficace. »
Les Spurs avantagés dans le dossier Kevin Durant ?
Les Spurs observent donc patiemment la situation. Victor Wembanyama est prêt à accueillir une star à ses côtés, mais les dirigeants texans ne souhaitent pas compromettre leur avenir sur un coup de tête. Si l’occasion parfaite ne se présente pas, ils pourraient tout simplement attendre un ou deux ans, conservant leurs nombreux atouts pour une autre superstar plus jeune ou mieux alignée sur leur projet.
Ce jeu d’attente pourrait aussi renforcer la position des Spurs. En refusant de céder à la pression ou à l’urgence, ils placent les Suns dans une posture délicate. Et plus Phoenix attend, plus la pression monte autour de Kevin Durant, dont la volonté de départ est de moins en moins secrète. Les Wolves et les Raptors hésitent quant à eux pour formuler une offre encore plus importante.
Pendant ce temps, les Suns doivent gérer une situation complexe. Plus le temps passe, plus leur marge de manœuvre s’amenuise. Et si aucune offre satisfaisante n’arrive, ils pourraient bien être contraints d’accepter un package plus modeste pour satisfaire le joueur. Un scénario qui, là aussi, fait les affaires de San Antonio.
La draft approche, et le bras de fer continue. Les Spurs sont patients, Phoenix commence à douter, et Kevin Durant contrôle toujours la pièce. Mais dans cette partie d’échecs à grande échelle, la question demeure : qui craquera le premier ? On aura un début de réponse avant la draft, fixée au 25 juin.