Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les rumeurs bruissaient depuis des mois, mais personne n’imaginait un dénouement aussi rapide. Houston, en plein renouveau, frappe un grand coup tandis que Phoenix tourne la page d’une ère avec le trade de Kevin Durant. Dans les coulisses, dirigeants et agents s’activent pour finaliser les derniers détails d’un échange qui fera date.
Le front office des Rockets, sous l’impulsion de Rafael Stone, cherchait depuis l’hiver à ajouter une superstar capable d’élever le plafond du projet. De leur côté, les Suns avaient clairement fait savoir qu’ils ne braderaient pas Kevin Durant sans une contrepartie à la hauteur. Les négociations se sont intensifiées ces derniers jours, jusqu’à aboutir à un accord XXL officialisé aujourd’hui par Shams Charania.
« BREAKING : les Phoenix Suns transfèrent le double MVP des Finales Kevin Durant aux Houston Rockets en échange de Jalen Green, Dillon Brooks, du 10ᵉ choix de la draft 2025 et de cinq seconds tours, ont indiqué des sources à ESPN. »
Une compensation massive, traduisant les exigences de Phoenix et l’agressivité de Houston pour basculer dans une nouvelle dimension.
Kevin Durant reste à l’Ouest
Pour les Suns, l’arrivée d’un jeune scoreur explosif comme Jalen Green et d’un défenseur réputé tel que Dillon Brooks annonce un changement de cap. L’équipe de Devin Booker et Bradley Beal table désormais sur un effectif plus équilibré, tout en récupérant un pick de loterie et une réserve de choix pour l’avenir. Le pari : rester compétitif à court terme tout en préparant la suite.
À Houston, l’heure est à l’euphorie. Ime Udoka dispose désormais d’un cinq majeur impressionnant : Fred VanVleet, Amen Thompson, Jabari Smith Jr., Kevin Durant et Alperen Şengün. La présence de KD offre un mentor de luxe à cette escouade jeune et talentueuse, tout en légitimant les ambitions immédiates des Rockets. Les attentes grimpent en flèche, et la ville du Space City rêve déjà de playoffs profonds.
Si l’arrivée de Kevin Durant électrise les fans texans, elle s’accompagne aussi d’une forte pression. En recrutant un joueur aussi prestigieux, les Rockets envoient un message clair : l’heure de la reconstruction est terminée, place à la conquête. Le management devra désormais trouver le bon équilibre autour de cette nouvelle hiérarchie, gérer les egos, et répondre à l’attente d’un retour au sommet. Une mission ambitieuse… mais à la hauteur du talent désormais réuni à Houston.
Reste à savoir comment Durant s’intègrera dans ce collectif plein de promesses mais encore tendre sur les grands rendez-vous. À 36 ans (bientôt 37), le vétéran cherchera avant tout à transmettre son expérience et à saisir peut-être sa dernière chance de conquérir un nouveau titre. Les prochains mois diront si ce pari audacieux de Houston se transforme en coup de maître ou en feu de paille.