Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Membre de la nouvelle prometteuse génération du tennis français, Luca Van Assche connait dès lors assez bien l’un de ses symboles, à savoir Loïs Boisson. Témoin de ses exploits à Roland-Garros, il s’est montré honnête quant à sa capacité à briller ailleurs.
Annoncé comme l’un des éléments les plus talentueux de sa classe d’âge, il n’a pour l’instant pas réussi à retranscrire cela dans de grands tournois. Luca Van Assche n’a en effet toujours pas remporté le moindre titre sur le circuit ATP et n’a jusqu’ici pas fait mieux qu’un 16ème de finale en Grand Chelem, à l’Open d’Australie. À 21 ans seulement, il reste néanmoins susceptible d’exploser dans les mois à venir.
Cela parait d’autant plus plausible depuis la dernière édition de Roland-Garros, durant laquelle une certaine Loïs Boisson s’est révélée avec un impressionnant parcours. Simplement battue en demi-finale par Coco Gauff, cette dernière a désormais pour mission de confirmer les grands espoirs placées en elle. Ce, notamment à Wimbledon, où elle va d’ores et déjà devoir s’extraire des qualifications.
Luca Van Assche optimiste concernant Loïs Boisson
Contrairement au grand public, Van Assche n’a pas dû attendre Roland-Garros pour découvrir Boisson. Il s’est d’ailleurs amusé de la soudaine exposition de sa compatriote dans les colonnes de L’Équipe :
Luca Van Assche : Loïs a un an de plus que moi. Je la connais depuis qu’on est jeunes mais depuis Roland, je ne suis plus le seule à la connaître maintenant ! (Rires)
En tant que fin connaisseur, pense-t-il qu’une telle spécialiste de la terre battue puisse s’illustrer sur gazon ? Cela n’aurait en tout cas pas de quoi le surprendre, lui qui prend l’exemple de Rafael Nadal pour appuyer son propos :
Luca Van Assche : Oui, c’est une terrienne mais avec le niveau qu’elle a montré à Roland, elle peut aller loin ici.
Quand tu vois des joueurs comme Nadal qui ont réussi à gagner sur gazon, tu te dis que pourquoi pas. La surface est devenue plus lente qu’avant, donc tu peux installer l’échange plus facilement. Évidemment, ça va lui demander de l’adaptation par rapport à la terre battue, mais je pense qu’elle a le niveau pour avancer dans le tournoi.
Lui aussi particulièrement à l’aise sur terre, Nadal a effectivement su dompter l’herbe au fil de sa carrière, en témoignent ses deux sacres à Wimbledon. Boisson pourrait donc à son tour y trouver son compte malgré un jeu qui serait apparu inadapté à cette surface il y a encore quelques années. Peut-être pourra-t-elle solliciter des conseils de son illustre homologue espagnol afin d’y parvenir.