Battue d’entrée à Wimbledon, le comportement polémique de Loïs Boisson : « Elle a refusé de… »

Loïs Boisson
beIN Sports (DR)

Le retour sur terre (ou plutôt l’arrivée sur gazon en l’occurrence) fait toujours mal. Après un Roland-Garros idyllique, Loïs Boisson a pris la porte d’entrée à Wimbledon, battue dès les qualifications par Carson Branstine en 3 sets. Si la défaite sur le terrain fait partie du jeu, c’est aussi l’attitude de la Française qui a fait parler – au point de lui faire s’attirer quelques critiques…

Ce n’est pas la défaite en elle-même qui a fait couler de l’encre, mais bien ce qu’elle a déclenché ensuite. Battue au premier tour des qualifications de Wimbledon, Loïs Boisson a refusé de répondre à la presse d’après L’Équipe. Pendant plusieurs heures, elle a préféré s’isoler pour digérer sa frustration. Ce comportement a fait réagir, et a même entraîné quelques remontrances.

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Le site spécialisé We Love Tennis, souvent bienveillant envers les jeunes talents français, a cette fois adopté un ton plus critique :

« Si on comprend aisément que Loïs devait être triste, elle aurait pu cependant dire quelques mots ou alors évoquer un autre rendez‐vous un peu plus tard dans la journée. Lors de son épopée à Roland‐Garros, l’ensemble des médias ont joué le jeu et ils méritent même quand cela ne va pas d’avoir finalement un petit retour sur investissement »

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Un commentaire qui met en lumière la relation parfois tendue entre athlètes et médias, surtout après une défaite. Car si les projecteurs sont souvent les bienvenus lors des victoires, ils deviennent plus difficiles à affronter dans l’amertume de l’échec. Loïs Boisson, 21 ans, vit peut-être ici sa première vraie tempête médiatique.

Face aux critiques, son entraîneur Florian Reynet a pris la parole, préférant replacer les choses dans leur contexte :

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« Que ce soit Roland ou n’importe quel tournoi, elle est toujours déçue et c’est normal. Pour une première, ce n’était pas un mauvais match. Il y a deux ou trois points où on a ressenti le manque d’expérience sur gazon et c’est normal, ça ne vient pas comme ça en un clin d’œil. On va prendre le temps d’analyser tout ça et on va vite basculer sur la suite. Il n’y a que du positif. Elle a digéré l’épisode Roland, on va repartir comme avant, on va retravailler et ça ira bien sur les prochaines semaines. C’est le tennis, il y a des bons tournois, des moins bons. Il faut juste continuer à progresser chaque jour. Je n’ai pas d’inquiétude là-dessus. »

Une déclaration qui invite à la nuance, et rappelle que le tennis est aussi une école de patience. À 21 ans, Boisson est encore en phase d’apprentissage. La scène de Wimbledon, avec son prestige et ses attentes, peut être écrasante. Et dans une époque où tout se commente, même le silence devient un acte interprété…

Ce moment de tension pourrait, à terme, s’avérer formateur. Loïs Boisson a prouvé qu’elle avait le niveau pour exister sur le circuit, mais elle découvre aussi l’envers du décor : celui des obligations, du regard permanent, et des critiques, parfois dures. Reste à voir comment elle en tirera les leçons pour rebondir. Une chose est sûre : le regard sera désormais un peu plus attentif.

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