Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Prêté lors du dernier mercato d’hiver à Tottenham, Mathys Tel y a été transféré définitivement après des premiers mois synonymes de découverte de la Premier League. Il a d’ailleurs récemment rendu son verdict sur le championnat anglais, assez sidéré.
Parti très tôt de Rennes, son club formateur, il espérait sans doute connaître un parcours différent à l’étranger. Mathys Tel ne s’en est à vrai dire jamais caché : il souhaitait s’imposer au Bayern Munich et y devenir un titulaire régulier, voire même plus. Or, face à la féroce concurrence qui règne dans le club bavarois et malgré l’image positive que lui renvoyait l’Allemagne, il a décidé de relever un nouveau pari.
Mathys Tel époustouflé par le rythme de la Premier League
Après avoir fait part aux dirigeants du Bayern de ses envies d’ailleurs l’hiver dernier, Tel a obtenu gain de cause et rejoint… l’Angleterre. Tout d’abord prêté à Tottenham jusqu’à la fin de saison, il a récemment vu le club londonien lever l’option d’achat d’environ 40 millions d’euros à sa disposition. De quoi provoquer sa joie, qu’il a exprimée dans un entretien accordé à L’After Foot :
Mathys Tel : « C’est clair que la somme qu’ils ont déboursée pour s’attacher définitivement mes services est une immense preuve de confiance. Et pour l’instant, sur le petit temps de passage que j’ai effectué là-bas, les gens du club m’ont vraiment témoigné cette confiance et m’ont traité comme un joueur qui était là depuis longtemps. C’est ce qui a aussi joué dans ma décision, donc je suis très content. »
Heureux de poursuivre son aventure à Tottenham, avec qui il vient de remporter l’Europa League, l’ancien Rennais va désormais devoir justifier son prix. Pour l’heure, son bilan chez les Spurs se veut relativement modeste, lui qui a compilé 3 buts et 2 passes décisives en 20 matches disputés. Cela peut en réalité s’expliquer par le jeu développé en Premier League, bien plus exigeant que celui qu’il connaissait :
Mathys Tel : « La Premier League ? Wow… C’est grandement au-dessus de la Bundesliga. De la première à la dernière minute des rencontres, ça court dans tous les sens ! C’est simple, à la fin de mes trois premiers matches, j’ai fini au sol ! (Rires) Après, ça fait aussi travailler et ça permet d’évoluer, donc c’est quelque chose de positif. »
Véritable bourreau de travail, Tel a donc trouvé un terrain de jeu de taille.
Reste à savoir s’il réussira à prendre le pli de ce rythme élevé propre au championnat anglais et à y empiler les buts. C’est tout ce qui peut être souhaité à l’international Espoirs qui, faut-il le rappeler, n’a fêté ses 20 ans que le 27 avril dernier. Une grosse saison dans le nord de Londres tomberait après tout à pic et pourrait potentiellement lui ouvrir les portes de l’équipe de France A… en vue de la Coupe du monde.