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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Dans le monde du tennis, les rivalités passionnent autant qu’elles fascinent. Parfois, elles dépassent les simples échanges sur le court pour déraper dans les coulisses. C’est exactement ce qui s’est passé entre deux légendes du sport, Rafael Nadal et Roger Federer, il y a quelques années, quand une remarque maladroite de Nadal a fait grand bruit. Retour sur cet épisode inattendu et les réactions qui ont suivi.
Il y a près d’une décennie, une conférence de presse animée a laissé les fans et les médias bouche bée. Rafael Nadal, alors en pleine compétition, s’était permis une critique peu flatteuse à l’encontre de Roger Federer, son éternel rival. Dans un contexte tendu lié à la cadence que Nadal jugeait infernale pour les joueurs, l’Espagnol avait lancé une phrase acerbe envers le Suisse, lui reprochant de ne pas s’engager à ses côtés :
« Pour lui, c’est bon de ne rien dire. Tout est positif… « je fais le gentleman », et les autres peuvent bien se brûler ! »
Federer grand prince après les attaques de Nadal
La réponse de Roger Federer ne s’est pas faite attendre. Fidèle à son image de sportif fair-play, il a répondu avec sérénité, désamorçant ainsi une partie de la polémique :
« Il a son caractère aussi. Avant il était toujours d’accord avec moi. Aujourd’hui, il se forge sa propre opinion. Mais rien ne change entre nous. Je serai toujours heureux d’aller manger le soir avec lui. Je ne vais pas m’écarter de son chemin pour les propos qu’il a tenus dimanche. »
Federer, par ces mots, a montré qu’il préférait préserver leur relation personnelle, tout en acceptant la montée en indépendance d’opinions de Nadal. Cette réponse posée a rappelé à tous que malgré leurs rivalités féroces sur le terrain, un respect mutuel subsistait.
Quelques heures plus tard, conscient d’avoir peut-être dépassé les limites, Rafael Nadal est revenu sur ses propos lors d’une autre intervention publique. Ses excuses, claires et sincères, ont mis fin à la tension naissante :
« J’ai eu tort de dire ça publiquement. Cela aurait dû rester dans les vestiaires… J’ai toujours eu une relation fantastique avec Roger. Elle le demeure ».
Cette déclaration a permis de rétablir un climat plus apaisé entre les deux champions, montrant qu’au-delà de la compétition, l’amitié et le respect prenaient souvent le dessus. Et depuis, le respect et l’estime entre les deux hommes n’a eu de cesse de croître, culminant avec leurs adieux main dans la main, moment déjà gravé au panthéon du tennis.
