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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Si Benoît Saint-Denis veut pouvoir assouvir ses ambitions et devenir champion des poids légers, il va d’abord lui falloir corriger quelques gros défauts. Ses entraîneurs ont d’ailleurs pris position sur le plus évident de tous, qui lui a porté préjudice en 2024.
Maintenant qu’il est de retour dans la colonne des victoires, il peut à nouveau regarder vers l’avant. Battu deux fois en 2024, Benoît Saint-Denis avait perdu une grande partie de sa cote au sein de l’UFC alors qu’il en était devenu l’une des nouvelles coqueluches. Il doit désormais pratiquement redémarrer à zéro et si son combat remporté à l’UFC 315 est un bon début, il lui reste encore énormément de travail à accomplir.
Pour autant, le Nîmois n’a guère perdu ses ambitions. Cela fait des années qu’il affirme vouloir devenir champion des poids légers, alors que la ceinture sera mise en jeu ce week-end entre Ilia Topuria et Charles Oliveira, suite au départ d’Islam Makhachev. La route est cependant encore très longue pour la star française, et pas seulement parce que la concurrence est particulièrement féroce au sein de cette division.
Benoît Saint-Denis et son goût (trop) prononcé du risque
En effet, au-delà même du niveau de ses adversaires dans la cage, BSD doit se concentrer sur ses propres performances. Car ses défaites contre Dustin Poirier et Renato Moicano l’ont clairement démontré en 2024 : le Tricolore est à des années-lumière d’être irréprochable en combat, lui qui prend notamment bien trop de risques. Son coaching staff s’est d’ailleurs exprimé à ce sujet auprès de GregMMA :
Christophe Cordier : Il a toujours été généreux de toute façon.
GregMMA : Mais sa tête a beaucoup changé… Regarde ma tête : j’ai pas combattu des amateurs. Enfin si, j’ai affronté des gars du top 5 mondial à l’époque : Roan « Jucão » Carneiro, Paulo Filho, Gegard Mousasi, Mark Weir, Andrey Semenov… Ce sont des noms qui vous parlent sûrement. J’ai pris de vrais cadors, mais je me suis jamais fait démonter la g*eule. Benoît, lui, est trop généreux… ou peut-être qu’il s’en bat les c*uilles ?
Yoann Jacquemain : Benoît est offensif, c’est un attaquant. Il n’hésite pas à prendre un coup pour en rendre deux derrière. C’est là qu’il est généreux ». Cordier lui aussi partage son avis : « Après, c’est clair qu’il faut construire sa défense dans son style offensif. Mais faut qu’il garde cette approche, parce que c’est ce qui fait qu’il dépasse ses adversaires, qu’il les étouffe. C’est aussi sa grande force.
Tu le vois même à l’entraînement : tu peux dire à ton combattant de bien garder ses bras hauts, mais une fois dans la cage… Peu importe le niveau, c’est humain.
Humain certes, mais ceux qui figurent devant lui au classement contrôlent bien mieux cet aspect que lui. S’il veut devenir champion, il va lui falloir s’en débarrasser.
