EDF – Forfait pour Victor Wembanyama, Nicolas Batum sans détour sur le cas du Français

Victor Wembanyama et Nicolas Batum
Spurs (DR) / 76ers (DR)

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

Certains choix suscitent toujours des réactions contrastées, surtout quand ils concernent les stars montantes du basket mondial. L’absence de Victor Wembanyama pour l’Euro 2025 a relancé les débats, entre inquiétude, incompréhension et respect des priorités. Mais dans cette affaire, Nicolas Batum a tenu à rappeler une vérité essentielle.

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Invité de l’After sur RMC Sport, Nicolas Batum a été interrogé sur la décision de Victor Wembanyama de ne pas participer au championnat d’Europe avec l’équipe de France. Et pour lui, rien d’anormal. « Normal. Ça ne me choque pas », a-t-il déclaré sans détour, rappelant que le jeune pivot sort d’une alerte sérieuse : une thrombose veineuse diagnostiquée en février dernier.

Pour Batum, ce genre de pépin ne peut pas être banalisé. « Je n’ai pas parlé avec lui mais avec tout ce qu’il a eu… je compare à ceux qui ont eu ça dernièrement. Chris Bosh a pris sa retraite à cause de ça, Amen Thompson a été arrêté huit mois, Brandon Ingram a été arrêté sept mois. Il faut respecter ça. »

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Une décision dictée par la prudence

L’ancien capitaine des Bleus est allé plus loin, insistant sur les spécificités physiques de Wembanyama et le contexte particulier de sa reprise : « Je ne pense pas qu’on puisse demander à un gamin de 21 ans, qui a toute la pression du monde sur lui… OK il a fait un pick-up game contre des moines Shaolin, ok il a fait dix minutes au Costa Rica. Mais on ne peut pas demander la même dépense d’énergie à un mec qui n’a pas joué pendant cinq mois et qui fait 2,25 mètres avec une reprise tout de suite à deux entraînements par jour pour faire un championnat d’Europe pour ensuite une saison à 82 matchs derrière. Il faut être intelligent par rapport à sa santé, c’est ce qu’il a fait. »



Cette prise de parole apaise les critiques et rappelle que la santé des joueurs doit primer sur toute autre considération, même nationale. À 21 ans, Wembanyama doit gérer son corps avec précaution s’il veut construire une carrière durable en NBA, où l’exigence physique est constante.

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Les fans tricolores, eux, devront patienter pour voir leur phénomène sous le maillot bleu. Et même si la frustration est légitime, la lucidité de Batum résonne comme un appel au bon sens. Dans une carrière aussi jeune, chaque été compte — et parfois, l’absence est aussi une preuve de maturité.

Ce choix, s’il déçoit sur le moment, s’inscrit peut-être dans une stratégie de long terme. Pour les Bleus comme pour Wemby, le plus important reste encore à venir. On imagine que le joueur aurait voulu être là, mais il prend la meilleure décision. Et même les Spurs ne vont certainement pas s’en plaindre, eux qui compte sur lui dès septembre.