Le Japonais Daisuke Matsui cash sur ses compatriotes en Ligue 1 : « Pas bien qu’ils fassent ça »

Le japonais Daisuke Matsui évoque la France
OdraTV (DR)

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

Ancien international japonais, Daisuke Matsui a disputé près de la moitié de sa carrière en France. L’ex-milieu offensif garde donc un oeil attentif sur la Ligue 1 et se montre d’ailleurs assez critique envers ses compatriotes qui y ont élu domicile.

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Parmi les représentants de son pays, il est probablement celui qui évoque le plus de souvenirs aux fans français. Il faut dire que du temps, Daisuke Matsui en a passé pas mal du côté de l’Hexagone puisqu’il a passé près de douze ans ici. Ce lien avec la nation bleu-blanc-rouge, il l’avait d’ailleurs eu dès le début de sa carrière à Kyoto, comme il l’expliquait dans une longue interview avec SoFoot peu après avoir pris sa retraite :

Dans ma chambre, j’avais un poster de Maradona, mais il y avait un joueur que j’adorais par-dessus tous les autres, c’était Dragan Stojković. J’aimais bien sa conduite de balle, ses dribbles. J’essayais de l’imiter dans sa gestuelle et sa technique. En ce qui concernait les clubs, je n’avais pas de club favori en particulier. En revanche, je me souviens qu’après mon passage en France, j’avais envie de jouer dans un grand club comme Paris ou Marseille.

Daisuke Matsui fustige le niveau de français des Japonais en L1

On comprend mieux pourquoi l’ancien milieu offensif a mis le cap sur la France dès 2004, quatre ans seulement après le début de sa carrière professionnelle. Un choix de parcours qui l’emmènera d’abord au Mans puis à Saint-Étienne, Grenoble et enfin Dijon. Il garde d’ailleurs un souvenir particulièrement ému de son séjour en Isère :

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J’ai adoré vivre à Grenoble, et l’accueil des supporters m’a vraiment touché. Le fait que la société mère n’ait pas pu redresser la barre économiquement, c’était un crève-cœur. Dans ce domaine-là, j’ai des regrets, car je pense que le club avait un potentiel pour rester de manière durable en Ligue 1, il y avait l’environnement adéquat pour réussir dans l’élite française. Et puis en fin de compte, à la fin de mes années de contrat avec le GF38, j’ai quand même pu signer à Dijon pour une dernière expérience en France.

Matsui n’est d’ailleurs pas resté le seul joueur du pays du soleil levant à avoir mis le cap sur la Ligue 1 puisqu’aujourd’hui, on retrouve notamment Junya Ito et Keito Nakamura à Reims ou encore Takumi Minamino du côté de Monaco. En revanche, leur acclimatation à ce nouvel environnement demeure encore bien trop approximatif aux yeux de leur aîné, qui avait autrefois appris à parler couramment la langue de Molière :

Ce n’est pas bien qu’ils ne parlent pas français ! Ils devraient s’y mettre comme j’ai pu le faire. Si je joue en France, je fais le nécessaire pour apprendre le français… Maintenant, l’utilisation de l’anglais peut s’expliquer pour Minamino, Ito ou Nakamura qui ont évolué dans d’autres pays avant. Peut-être qu’ils n’ont pas l’occasion d’apprendre la langue ou peut-être que le championnat de France devient trop international. En tout cas, quand je les entends parler anglais, je me dis : « Attends, mais il parle quelle langue ? »

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