Exclu pour avoir piétiné un Saoudien, la réaction choc de Zinédine Zidane : « Je continue à penser que… »

Zinédine Zidane commente son carton rouge contre l'Arabie saoudite
Real Madrid (DR) / INA (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Zinédine Zidane, icône du football mondial et héros de la Coupe du Monde 1998, a toujours fasciné par son talent… mais aussi par ses accès de colère. Dans une interview récemment exhumée, l’ancien meneur des Bleus revient sur un épisode marquant de son parcours : son exclusion face à l’Arabie saoudite lors du premier tour du Mondial français. Et ce qu’il en dit pourrait bien surprendre plus d’un fan de football !

Publicité

Il faut se replonger dans l’ambiance électrique du mois de juin 1998, au cœur d’un Mondial organisé à domicile, pour comprendre toute la portée de cet événement. La France vient de dominer l’Afrique du Sud lors du match d’ouverture, et s’apprête à affronter l’Arabie saoudite pour son deuxième match du premier tour. C’est dans ce contexte que Zinédine Zidane, alors au sommet de sa forme mais encore loin du statut de légende qu’il allait conquérir, dérape. Sur une action anodine, il laisse traîner sa jambe et s’essuie les crampons sur un joueur saoudien. Le carton rouge tombe. La sanction est immédiate : deux matchs de suspension.

Ce qui frappe aujourd’hui, bien des années plus tard, ce n’est pas tant le geste que le regard que Zidane portait alors dessus. Dans un entretien accordé au Parisien au lendemain de la rencontre, l’ancien numéro 10 assumait son geste – mais avec une franchise déroutante, presque cinglante. Loin de faire profil bas, il se défendait bec et ongles.

Publicité

Zinédine Zidane plus victime que coupable après son carton rouge

« Je continue à penser que cette expulsion est particulièrement sévère. Les images que j’ai revues confortent mes propos. Je retombe sur le joueur saoudien en laissant un peu traîner la jambe. Je pensais que j’avais fait bien plus que cela. Je méritais tout juste un carton jaune. Et encore.

Je dois éviter ce genre de geste, c’est certain. Déjà, contre l’Afrique du Sud, j´ai pris un carton jaune pour un geste d’agacement. Ce qui m’énerve, c’est que c’est toujours celui qui subit les pressions et les coups qui finit par être censuré. Face aux Saoudiens, j’ai pris deux ou trois semelles, et ça, on ne le voit pas toujours.



Zidane ne minimise pas le geste (quoique !), mais il le replace dans un contexte de tensions, de provocations et de frustrations accumulées. Il se perçoit autant victime que coupable, un point de vue qui peut étonner, voire choquer, tant l’image d’un Zizou dépassé par ses nerfs a souvent été mise en avant dans les récits sur cette Coupe du Monde.

Et pourtant, cette suspension a eu des conséquences majeures. Zidane, privé du troisième match de poule et des huitièmes de finale, a dû ronger son frein loin des terrains, alors que les Bleus traçaient leur route. Son retour en quart contre l’Italie a marqué un tournant, avec, ensuite, l’issue que chacun sait en finale face au Brésil…

Publicité

Multisports