Le gros coup de gueule poussé par Fabrice Santoro : « C’est un sujet sensible, mais moi ça me dérange »

Fabrice Santoro
Prime Video (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Alors que l’édition 2025 de Roland-Garros s’est clôturée il y a peu après deux semaines de spectacle intense, Fabrice Santoro, consultant apprécié pour son franc-parler, n’a pas mâché ses mots. S’il n’a rien à dire sur le spectacle proposé sur le court, le Français a exprimé un agacement partagé par de nombreux passionnés. Et il l’a fait en direct, avec la sincérité qu’on lui connaît !

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Il y a des silences qui en disent long, et des colères qui résonnent plus fort que les acclamations du public. Fabrice Santoro, ancien joueur au toucher de balle légendaire, désormais consultant pour Amazon Prime Video, a pris tout le monde de court lors de la dernière night session de Roland-Garros 2025. Alors que le tournoi touchait à sa fin dans une ambiance électrique, il a décidé de profiter de l’instant pour aborder un sujet rarement évoqué aussi frontalement.

Il ne s’agissait pas de tactique, ni de météo, ni même de résultats. Mais bien de l’attitude du public, notamment celui installé dans les loges, trop souvent vide au début des rencontres du soir. Et l’ancien numéro 1 mondial en double a dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas depuis plusieurs années.

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Fabrice Santoro tacle l’attitude du public à Roland-Garros

C’est sur le plateau d’Amazon Prime Video que Fabrice Santoro a lâché son ressenti, avec un calme apparent mais un fond de lassitude visible :

« J’aimerais parler d’un sujet un petit peu sensible car on vit ce soir notre dernière night session de 2025 avec beaucoup d’émotions, on a été gâté depuis le début du tournoi. Et moi cela me dérange lorsqu’un match est programmé à heure fixe de voir que pour le début du match beaucoup de gens ne sont pas encore en place, notamment dans les loges. Certaines loges sont encore complètement vides alors qu’on connaît l’horaire. Si c’était un match de foot, une séance de cinéma ou un concert, les gens arriveraient à l’heure. Pourquoi au tennis on se permet d’arriver en retard ? »



Un message fort, et une critique qui ne vise pas uniquement les retardataires, mais qui questionne plus globalement la culture du public parisien et son rapport à ce tournoi mythique.

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Ce n’est pas la première fois que Roland-Garros est pointé du doigt pour l’ambiance dans les tribunes. En 2024 déjà, plusieurs joueurs, dont des têtes d’affiche, s’étaient plaints des cris intempestifs et d’un chauvinisme jugé parfois excessif, au point d’influencer le déroulement des matchs. Entre les spectateurs peu ponctuels, le bruit permanent et l’attitude parfois partiale, l’expérience en tribune pourrait encore gagner en maturité et en respect du jeu.

Pour Fabrice Santoro, ce n’est pas une guerre contre le public, mais une invitation à réfléchir collectivement à ce que signifie « vivre » un match de tennis. Le respect du sport, des horaires, des joueurs et de tous les passionnés passe aussi par une attitude plus engagée et responsable dans les gradins. Des points d’amélioration, pour sûr, pour ce tournoi qui reste malgré tout un joyau du calendrier ATP et WTA.

À l’heure du bilan, ce coup de gueule a le mérite de faire résonner une autre musique que celle des balles frappées. Et si cette prise de parole permettait, enfin, d’initier un vrai changement ?

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