Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Ayant pas mal bougé vers la fin de sa carrière, Frédéric Piquionne s’était notamment laissé tenter par l’aventure américaine pendant quelques mois. L’ancien international français avait d’ailleurs donné son avis très honnête sur la vie à Portland, quelques semaines à peine avant de faire ses valises et de rentre au bercail.
À l’image de certains de ses compatriotes, Frédéric Piquionne avait décidé de traverser l’Atlantique au début des années 2010. Mis au placard à West Ham, l’attaquant avait opté pour s’engager avec Portland en MLS à l’hiver 2013, où évoluait alors Mickaël Silvestre. Interrogé par SoFoot en mars 2014, le néo-Calédonien s’était exprimé sur ce nouvel environnement et l’avait comparé à ce qui se faisait sur le Vieux Continent :
C’est un championnat très physique où tout se joue sur de longs ballons. On sent que c’est encore en plein développement, mais il y a déjà quelques équipes très performantes. Je pense d’ailleurs que la MLS tend à se rapprocher de la Premier League où tout est basé sur le fitness. C’est beaucoup moins tactique qu’en Italie ou en France, même si ça commence également à changer de ce côté-là. L’arrivée de plus en plus conséquente de footballeurs sud-américains encourage ce genre d’approche tactique, plus technique que physique.
Fred Piquionne dithyrambique sur son aventure à Portland
Au final, l’ancien Stéphanois ne restera que six petits mois aux États-Unis, se faisant couper un mois après cette interview avant de rentrer en France. Nul doute cependant que l’expérience est restée positive à ses yeux car Piquionne a visiblement savouré ce séjour dans l’Oregon, qui lui a permis de se débarrasser de certains préjugés :
À Portland, le football est vraiment très important. Le stade est plein toute l’année. On a 23.000 fans qui nous suivent en permanence. Tous les prochains matchs sont déjà sold out d’ailleurs. Il y a un réel engouement pour notre équipe : entre 8.000 et 15.000 supporters nous accompagnent régulièrement pour nos matchs à l’extérieur. C’est admirable quand on sait les distances qu’il peut y avoir entre les villes aux États-Unis.
C’est une ville super avec pas mal de verdures. Il y a aussi beaucoup de montagnes et de chutes d’eau aux alentours. D’ailleurs, on est à une heure en voiture de la montagne et de la plage, c’est parfait ! L’inconvénient, c’est qu’il pleut beaucoup, d’où la verdure. Mais à part ça, Portland a plein d’avantages : ce n’est pas une très grande ville, l’ambiance y est bonne et il y a deux grosses entreprises, dont Nike, qui lui permettent de s’en sortir économiquement.
C’est donc une ville parfaite quand tu as une famille et des enfants. Tout le monde est vraiment très sympa. Mais j’ai l’impression que c’est pareil dans tous les États-Unis, où les gens sont très gentils et toujours souriants. J’ai l’impression qu’il y a toujours quelqu’un pour t’aider. On est très loin du cliché américain véhiculé en France.