Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Né à Hong Kong mais d’une mère française, Antoine Viterale a fini par rallier l’Hexagone durant son parcours professionnel. Mais l’ailier gauche compte fièrement représenter sa terre natale en sélection, comme il l’expliquait en interview en 2023.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est un globe-trotter dans l’âme. S’il évolue à Quimper depuis trois ans, Antoine Viterale est peut-être le plus international de tous les footballeurs francophones. Entre sa formation en équipes jeunes et sa carrière professionnelle, l’attaquant a ainsi séjourné dans pas moins de cinq pays différents ainsi qu’une préfecture administrative, du côté de Hong Kong.
C’est d’ailleurs là-bas que le fils d’une mère française a vu le jour et qu’il a tâté du ballon rond pour la première fois, du côté du Kitchee Sports Group. S’en sont suivis des aventures en Suisse, en Espagne, Italie, Singapour et enfin l’Hexagone, mais cet attachement à sa terre natale lui est toujours resté au point de vouloir en rejoindre l’équipe nationale, comme Viterale l’expliquait au Petit Journal en juin 2023 :
Antoine Viterale honnête sur son rapport à Hong Kong
Hong Kong fait partie de mon parcours de vie. J’y suis né et j’y ai grandi. C’est aussi à Hong Kong que j’ai tapé dans mes premiers ballons. Le football prenait tout mon temps libre entre l’âge de 7/8 ans et 14 ans. J’ai ensuite eu un parcours de footballeur professionnel. Pour un joueur, pouvoir participer un jour à une grande compétition comme les jeux asiatiques avec le maillot de Hong Kong est un rêve devenu réalité et un honneur.
Ce n’est pas facile de s’intégrer dans une nouvelle équipe normalement mais surtout quand la majorité de l’équipe parle le cantonais. Aussi le climat de Hong Kong est complètement différent de celui de la France. Au fil des années, et des pays, j’ai développé un sens d’adaptation assez rapide et efficace, mais ça demande toujours un effort particulier.
Comme il le concède, Viterale n’a pas forcément la vie facile pour devenir un membre à part entière du football à la Hong Kong, mais son expérience à l’étranger lui permet d’avoir un avantage et du recul. Il ne regrette d’ailleurs pas avoir commencé à faire le tour du monde dès 2012 en mettant le cap sur Lugano en Suisse, d’où est parti son périple :
J’ai pris la décision de quitter Hong Kong très tôt car je savais que je devais sortir de ma zone de confort pour devenir meilleur. Quand j’étais jeune, les équipes de jeunes à Hong Kong n’étaient pas aussi bonnes qu’aujourd’hui, mais je pense toujours que le niveau en Europe et en particulier en France est beaucoup plus élevé, en particulier chez les jeunes joueurs.