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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Il avait été accueilli avec enthousiasme de l’autre côté de l’Atlantique, porteur d’un immense palmarès et d’une réputation de professionnel exemplaire. Mais quelques mois plus tard, Olivier Giroud quitte les États-Unis par la petite porte, sans avoir vraiment convaincu. Un journaliste américain n’a d’ailleurs pas mâché ses mots à l’heure du bilan.
L’aventure nord-américaine d’Olivier Giroud aura été aussi courte que décevante. Recruté comme l’un des renforts stars de la Major League Soccer (MLS), le champion du monde 2018 devait incarner un véritable leader offensif. Pourtant, ses performances n’ont jamais atteint les attentes du club ni des supporters. Et pour certains observateurs, comme ceux de Sports Illustrated, le passage du Français a même laissé un goût très amer.
Olivier Giroud violemment critiqué par Brian Straus
C’est au moment d’évoquer les flops de la saison qu’un journaliste américain s’est lâché. Et parmi les noms qu’il cite, celui d’Olivier Giroud revient avec insistance. L’ancien attaquant du Milan AC, qui percevait un confortable salaire à Los Angeles FC, a vu ses statistiques offensives stagner à un niveau inattendu pour un joueur de son standing. Straus ne prend pas de pincettes pour qualifier cette expérience.
« La production de Giroud, surtout avec un salaire de 3,675 millions de dollars par saison, est l’une des pires de l’histoire de la MLS. »
Un jugement sévère, mais qui s’appuie sur des chiffres assez ternes : très peu de buts, aucune influence notable dans le jeu, et une difficulté évidente à s’adapter au rythme nord-américain. Pour sa défense, Olivier Giroud a lui-même reconnu que cette expérience ne s’est pas déroulée comme il l’espérait. Dans une récente interview, il a expliqué que « le style de jeu en MLS ne (lui) convenait pas vraiment », évoquant un football basé sur la vitesse, les transitions permanentes, loin du jeu plus posé qu’il affectionne sur demi-terrain.
Malgré les critiques, le joueur n’a jamais fait de vagues et s’apprête désormais à tourner la page. À 38 ans, Giroud espère rebondir en France, où plusieurs clubs lui ont manifesté de l’intérêt. Son objectif : retrouver un environnement qui lui convient davantage et surtout regagner en confiance après ce passage compliqué.
Cette situation souligne aussi les défis de l’adaptation dans un championnat souvent mal compris par les stars européennes. Si certains brillent dès leur arrivée, d’autres peinent à trouver leurs marques dans un écosystème différent, entre longs déplacements, forte intensité physique et absence de véritables temps faibles dans les matchs.
Reste à savoir si cette parenthèse américaine entachera la fin de carrière d’un joueur pourtant respecté pour son professionnalisme et son sens du collectif. Giroud, lui, veut croire qu’il a encore de quoi écrire une dernière belle page, loin du tumulte californien.
