La légende allemande Miroslav Klose balance : « À la Lazio et en sélection, les jeunes refusaient de faire ça »

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

Monstre sacré du football allemand, Miroslav Klose a disputé les dernières années de sa carrière en Italie, du côté de la Lazio. Son expérience à Rome a pris fin en 2016, alors que le buteur se montrait effaré par le comportement de ses coéquipiers en interne.

Rares sont les joueurs à avoir marqué à ce point l’histoire de l’équipe nationale allemande, qui ne manque pourtant pas de légendes. Mais Miroslav Klose n’est pas près d’être détrôné parmi les plus grandes icônes de la Mannschaft, lui qui en est toujours le scoreur le plus prolifique all-time avec 71 buts en sélection. Sans parler du fait que l’ancien attaquant est aussi le recordman en Coupe du Monde avec 16 réalisations.

Considéré comme l’un des meilleurs joueurs de sa génération, lui qui était notamment une référence absolue dans le domaine aérien, « Miro » a laissé une empreinte indélébile sur la Bundesliga. Double vainqueur du championnat allemand, de la coupe nationale et de la coupe de la ligue avec le Bayern München et le Werder Bremen, il a pourtant profité de ses dernières saisons pour s’exporter du côté de l’Italie.

Au total, le champion du monde 2014 a passé cinq ans sous les couleurs de la Lazio Rome, où il a également pris sa retraite en 2016. Un passage plutôt productif pour lui puisqu’il inscrira 64 buts en 171 matchs toutes compétitions confondues et remportera la Coupe d’Italie en 2013, sans pour autant permettre à son équipe de se battre sérieusement pour un titre de champion au sein d’une Serie A ultra-relevée.

Miroslav Klose atterré par la mentalité de la nouvelle génération

C’est finalement à l’âge de 38 ans qu’il prendra sa retraite des gazons et selon ses propres dires, il était alors grand temps qu’il le fasse. Au cours d’une interview d’il y a quelques années, Klose avait déploré le changement de mentalité des joueurs au fil des années, ne se reconnaissant plus dans ce sport qu’il avait pourtant tant aimé :

J’ai dit stop au football parce que je ne le reconnaissais plus. Aujourd’hui, les jeunes pensent à autres choses. Enfant, je pensais seulement à m’entraîner et devenir quelqu’un dans ce sport que j’ai toujours aimé. À la Lazio et en sélection, après chaque entraînement, je me mettais dans une baignoire pleine de glace pour éviter les blessures. Mais les jeunes de l’équipe refusaient systématiquement.

Le football que j’ai connu n’existe plus. Les jeunes d’aujourd’hui pensent en premier lieu aux voitures, aux contrats avec leurs sponsors et à leurs nouveaux crampons. Ce n’est qu’après toutes ses choses que vient le football. Pour eux, leur image est ce qu’il y a de plus important. Alors que pour moi, tout ce qui comptait, c’était le football dans sa forme la plus pure.