Coéquipiers au Barça, Éric Abidal sans filtre sur Lionel Messi : « Il valait mieux arrêter »

Les anciens joueurs du FC Barcelone, Éric Abidal (gauche) et Lionel Messi (droite)
CARRÉ (DR) / Adidas (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Auteur de six saisons au FC Barcelone, Éric Abidal les a toutes passées aux côtés de Leo Messi. Malheureusement pour lui, il se retrouvait logiquement assez souvent opposé à lui à l’entraînement. Et il faut croire que le génie argentin ne lui faisait pas de cadeaux.

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À priori, être accompagné d’un tel joueur au quotidien représente une bénédiction. Les joueurs du FC Barcelone ne s’en sont d’ailleurs jamais plaint. Bien au contraire. Éric Abidal peut lui-même se montrer très fier et reconnaissant d’avoir pu jouer aux côtés de Lionel Messi pendant pas moins de six ans. Néanmoins, cette cohabitation dans le club catalan avait des mauvais côtés, notamment pour un joueur évoluant à son poste.

L’accueil brutal réservé par Lionel Messi à Éric Abidal

Latéral gauche parmi les plus réputés d’Europe au milieu des années 2000, Abidal a rejoint Barcelone et y a tout de suite enfilé un costume de titulaire. Pourtant, son arrivée sur place ne s’est pas déroulée de la meilleure des manières si l’on en croit son témoignage. Au micro de Canal+, l’ex-international français affirmait en effet avoir été immédiatement ciblé par son entraîneur, Frank Rijkaard, à l’entraînement :

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Éric Abidal : Je me rappelle du premier entraînement que j’ai fait là-bas. J’ai vu que Rijkaard voulait faire un petit jeu et qu’il parlait à Messi. Je n’ai pas su ce qu’il lui avait dit à ce moment-là, mais je l’ai compris par la suite : « V****-le. »

Une consigne des plus cruelles, qui avait donc pour but de donner le ton au défenseur tricolore pour ses débuts dans l’équipe. Consigne qui a d’ailleurs été appliquée :



Éric Abidal : Messi m’a mis une accélération et il a freiné d’un coup. Il était en plein sprint et tout à coup, il a fait son crochet extérieur du pied gauche. Tu n’imagines pas comme j’ai glissé ! Je me suis dit que ça allait être dur. Pendant ces petits jeux, ça allait à 8.000 à l’heure avec lui. Je me disais tout le temps qu’il valait mieux arrêter pour moi. Il était phénoménal ! Honnêtement, phénoménal.

Impuissant et pris de vitesse face au talent de Messi, Abidal a très vite compris à quel genre de prodige il avait affaire. Ses coéquipiers francophones, eux, se seraient fait un plaisir de lui rappeler régulièrement cette humiliation en règle. Il explique en effet au média CARRÉ :

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Éric Abidal : Le problème, c’est qu’à l’époque, il y avait Yaya Touré, Thierry Henry… Les plus grands chambreurs. Donc cette action-là, elle m’a suivi. Tu ne peux même pas imaginer à quel point. En gros, à chaque fois, ils me disaient, « Chut ! Sinon, j’appelle Messi ! »

Fort heureusement, La Pulga se rattrapait auprès de lui pendant les matches en contribuant bien souvent à des victoires du Barça. Cerise sur le gâteau, il lui a même offert deux buts sur un plateau, dont un face au Real Madrid.

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