Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Nombreux étaient ceux à avoir élevé la voix en 2010, lorsque LeBron James avait rallié Miami. Toujours en poste à l’heure actuelle, l’entraîneur Erik Spoelstra avait d’ailleurs sèchement répondu à ceux qui contestaient le recrutement floridien.
Les dernières années l’ont bien prouvé, la loyauté ne fait plus vraiment partie de l’ADN de la NBA. Rares sont les joueurs à ne jouer que pour une seule franchise, comme Stephen Curry aux Warriors par exemple. Luka Doncic a par exemple été tradé aux Lakers par ses dirigeants, tandis que des noms comme ceux de Giannis Antetokounmpo ou encore Trae Young devraient alimenter les rumeurs pendant l’été à venir.
Cela étant dit, force est de constater qu’à chaque fois qu’une superstar change de crèmerie, cela attire l’attention et pas qu’un peu. L’arrivée de Kevin Durant à Golden State en 2016 continue ainsi de faire débat. Et que dire de celle de LeBron James au Heat six ans plus tard, suite à cette célèbre interview télévisée rebaptisée « The Decision » et qui lui avait valu les foudres des fans des Cavaliers et de tant d’autres dans le monde.
Le King n’était cependant pas le seul à avoir dû faire face aux critiques puisque sa nouvelle franchise avait également été pointée du doigt. La raison derrière tout ça ? Rien de moins que la création d’un Big Three à South Beach avec LeBron, Dwyane Wade et Chris Bosh qui débarquait en même temps que l’ailier. De quoi faire instantanément des « Tres Amigos » la cible à (a)battre pour les 29 autres équipes de la ligue.
Quand Erik Spoelstra répondait aux critiques après The Decision
Or, s’il y en avait bien un que toutes ces attaques agaçaient profondément à l’époque, c’était le coach Erik Spoelstra. Dans une interview accordée à ESPN avant le coup d’envoi de la saison 2010-11, ce dernier avait sèchement répondu à tous ceux qui critiquaient Miami pour avoir voulu assembler une équipe aussi terrifiante sur le papier :
Si chaque franchise de cette ligue avait eu l’opportunité de recruter trois joueurs comme nous l’avons fait, elle l’aurait fait sans hésiter. Au début, nous avons eu du mal à comprendre tout ce que tout le monde disait à propos de nous. Mais c’est ainsi que cette équipe sera perçue.
Des propos qui resteront exacts jusqu’au bout de l’aventure de LBJ en Floride, lui qui partira en 2014 après deux titres de champion et quatre Finales consécutives.
Difficile au passage de contredire le discours tenu par celui qui est d’ailleurs toujours en poste au Heat, alors que d’autres franchises avaient déjà fait pareil par le passé. Les Lakers sont connus pour faire la chasse aux superstars, tandis que les Celtics avaient fait venir Kevin Garnett et Ray Allen trois ans plus tôt. Le cas de Miami était donc loin d’être exceptionnel… sauf si l’on considère le contexte très particulier de The Decision.