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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Longtemps réticent à la musculation, Kevin Durant semble avoir changé de philosophie. Depuis sa grave blessure au tendon d’Achille, la superstar a revu sa manière de gérer son corps et reconnaît aujourd’hui l’importance du travail en salle. Une évolution majeure pour un joueur de 36 ans.
Connu pour son profil longiligne et sa fluidité hors norme, Kevin Durant a toujours privilégié la technique et l’efficacité au développement physique pur. Et il l’a souvent revendiqué avec fierté, notamment lorsqu’il répondait aux critiques sur son manque d’intérêt pour les poids… non sans ironie.
« Son seul défaut, c’est qu’il ne veut pas soulever de fonte », avait confié une légende de Golden State, Andre Iguodala. « Mais si vous le regardez s’entraîner, c’est l’une des plus belles choses que j’aie jamais vues. » À l’époque, Durant avait répondu sèchement à son ancien coéquipier : « Maintenant je ne soulève pas de poids ? Bon… les gars disent vraiment n’importe quoi sur leurs podcasts. »
Une transformation assumée
Mais le discours a bien changé. Désormais plus pragmatique, KD a récemment déclaré : « Je suis plus intentionnel dans la salle de musculation », admettant avoir modifié ses routines pour protéger son corps, notamment après sa rupture du tendon d’Achille en 2019, l’une des blessures les plus redoutées pour un joueur de son âge et de sa morphologie.
Ce changement pourrait prolonger sa carrière au plus haut niveau. Toujours ultra-performant offensivement, Durant continue d’afficher une efficacité redoutable, mais ses absences récurrentes ces dernières années ont alimenté les doutes sur sa durabilité. Ce nouvel engagement physique est donc stratégique.
Chez les Rockets, sa nouvelle équipe, ce discours a été bien accueilli. L’entourage de KD affirme qu’il est arrivé en forme, prêt à assumer un rôle moteur dans un collectif jeune. En adoptant une discipline plus stricte, il espère inspirer ses coéquipiers… tout en prolongeant son propre prime.
Avec bientôt 18 saisons NBA au compteur, Durant semble plus lucide que jamais sur ce qu’il doit faire pour rester compétitif. Et même s’il refuse toujours les stéréotypes physiques, il démontre qu’il est capable d’évoluer — y compris dans des aspects qu’il rejetait auparavant. À 36 ans, il ne s’agit plus seulement de talent, mais de gestion. Et si KD parvient à lier intelligence, précision… et fonte, il pourrait encore faire très mal ces deux prochaines saisons.
