Par Rédaction | Sport
À la fin des années 80 et au début de la décennie suivante, Michael Jordan était si fort que ses adversaires étaient prêts à tout pour l’arrêter. À Detroit, les entraineurs ont mis en place les violentes « Jordan Rules ». John Salley, ancien de la franchise, a dévoilé leurs origines.
Avant d’arriver au sommet et d’enchainer deux triplés dans les années 90, Michael Jordan s’est longtemps cassé les dents sur une équipe talentueuse et physique : les Pistons de Detroit. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si, aujourd’hui encore, il refuse de parler avec Isiah Thomas, le leader des Bad Boys. Il recevait un traitement de faveur qui ne passe toujours pas.
The Jordan Rules aka jump MJ when he has the ball pic.twitter.com/11C6SA1PHW
— Barstool Chicago (@barstoolchicago) April 23, 2020
L’origine des « Jordan Rules » dévoilée
Quand Michael Jordan avait le ballon, les Pistons étaient prêts à tout pour l’empêcher de monter au panier ou de prendre un tir. Ils jouaient des coudes, lui sautaient sur le dos, ce qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques. De passage dans le podcast d’Udonis Haslem et Mike Miller, l’ancien Bad Boy John Salley a dévoilé l’origine des « Jordan Rules » :
Celui qui a mis en place les mesures anti-Michael Jordan, c’est Ron Rothstein, un assistant de l’époque. Les gens le voient comme quelqu’un de très gentil, mais en réalité il pouvait t’arracher la tête. Quand j’ai été drafté par Detroit, c’est avec lui que je me suis entrainé, et il donnait des conseils si précis. Il connaissait absolument tout de ce sport.
Son idée était de forcer Michael à partir le long de la ligne de fond et de ne laisser personne attaquer le coeur de la raquette. Il savait que quand MJ partait sur la gauche, il ne faisait jamais la passe. Quand il partait sur la droite, il ne faisait pas la passe non plus. Et le plan, c’était : si Jordan passe au milieu, il faut le mettre sur les fesses.
Michael Jordan était un joueur d’exception qui nécessitait une attention toute particulière. Les Pistons, qui étaient prêts à tout pour décrocher des titres, l’ont rapidement compris. Alors ils ont suivi les instructions de leur assistant Ron Rothstein, qui préconisait de faire des grosses fautes sur le n°23 quand il décidait d’attaquer le coeur de la raquette.
Les Pistons avaient l’image des mauvais garçons en NBA et ils l’entretenaient avec ce traitement particulier contre Michael Jordan. Plutôt que de défendre dans les règles, ils aimaient le mettre au sol pour le neutraliser.