Toujours choqué, Samir Nasri balance sur Lionel Messi : « Il y avait de la peur »

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Samir Nasri et Lionel Messi
Canal+ (DR) / Adidas (DR)

Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif

Samir Nasri a eu la chance de jouer de grands matchs de Ligue des champions avec Arsenal puis avec Manchester City. Il a croisé la route des plus grands, et notamment de Lionel Messi. Il est revenu sur le niveau de l’Argentin au début des années 2010.

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À seulement 17 ans, Lamine Yamal est en train de battre tous les records de précocité avec le FC Barcelone. Le niveau affiché par le prodige lors de la demi-finale de Ligue des champions contre l’Inter est d’ailleurs la preuve qu’il a le talent pour se hisser à la table des plus grands. Et à cette table, c’est Lionel Messi qui commande. Pour le dépasser, Yamal devra sortir des prestations aussi folles que celle-ci.

Samir Nasri se souvient du monstre Lionel Messi

Après un match nul 2-2 lors de la manche aller de ce quart de finale 2010, Lionel Messi avait pris les choses en main en passant 4 buts à Arsenal devant un Camp Nou déchaîné. Samir Nasri était sur le terrain ce soir-là, et il se souvient du sentiment d’impuissance ressenti par l’ensemble de ses partenaires. Comme il l’explique pour L’Equipe, il y avait même de la peur.

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Lionel Messi est le joueur le plus fort contre qui j’ai pu jouer en Ligue des champions. Il nous en a mis quatre avec Arsenal et on a perdu 4-1 au Camp Nou en 2010. C’est le seul joueur, et pourtant j’ai joué contre tous les plus gros, où il y avait de la peur en face. Je voyais mes défenseurs, les milieux à vocation défensive, le gardien, le coach… Tu fais des plans anti-Messi… Il y a cette crainte-là. À chaque fois qu’il touchait le ballon, il se passait quelque chose. 

Honnêtement, entre 2008 et 2011, en plus, chaque année on tombait contre eux, il était injouable, vraiment. Même quand tu fais tout bien, tu le fermes, tu essayes de l’emmener sur son pied droit… Il avait même les contres favorables. Le système était fait pour le mettre dans les meilleures conditions. Il y avait Daniel Alves qui montait beaucoup sur le côté droit, qui nous faisait beaucoup défendre, Iniesta au milieu. C’était vraiment fort.

Samir Nasri a vu le phénomène Lionel Messi de ses propres yeux, et il a surtout vu l’effet qu’il produisait sur les joueurs à vocation défensive. Au sommet de son art, l’Argentin insufflait de la peur chez ses adversaires, ce qui est tout bonnement hallucinant dans le monde professionnel. Lamine Yamal a beau être prometteur, il a du chemin à parcourir pour atteindre ce niveau.

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