En plein Tour de France 2025, le coup de gueule de Marion Rousse qui refait surface : « Un milieu très… »

Marion Rousse
Ville de Clermont-Ferrand (DR)

Par Rédaction | Sport

À l’heure où le Tour de France bat son plein et capte l’attention de millions de passionnés, une voix familière refait surface : celle de Marion Rousse, consultante dans le dispositif de France TV pour la « Grande Boucle ». Par le passé, la jeune femme était en effet passé un coup de gueule sur les difficultés qu’elle avait pu rencontrer…

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Il faut parfois du courage pour être la première, surtout dans un milieu où l’on n’attend pas forcément une femme. Lorsqu’elle a troqué le dossard pour le micro, Marion Rousse n’a pas seulement changé de rôle : elle a bousculé des habitudes bien installées dans le petit monde du cyclisme masculin. Ancienne championne de France sur route, elle a su s’imposer avec justesse, technique et passion dans le rôle de consultante. Mais cette transition n’a pas été sans heurts.

Car à ses débuts sur Eurosport, puis sur France Télévisions où elle officie depuis plusieurs années sur le Tour de France, Rousse savait qu’elle n’aurait pas le droit à l’erreur. Son franc-parler et sa légitimité sportive n’ont pas immédiatement suffi à faire taire les sceptiques. Il a fallu du temps, des efforts et une sacrée dose de résilience.

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Marion Rousse : la voix du cyclisme au féminin

Aujourd’hui encore, alors que son professionnalisme n’est plus à démontrer, les mots qu’elle a confiés lors de plusieurs interviews résonnent avec force. On y découvre une femme lucide sur les difficultés, mais aussi fière du chemin parcouru. Voici l’extrait complet d’un de ses témoignages qui circule à nouveau sur les réseaux à l’occasion de ce Tour 2025 :

« Ma crainte quand je suis arrivée, c’était que ça n’existait pas une femme qui commentait du cyclisme masculin. Quand tu es la première, tu te demandes si les gens sont prêts. Ça restait un milieu très macho. Au final, quand tu mets les bonnes personnes à la bonne place, ça matche. Ils l’ont compris. J’ai assez souffert sur un vélo pour pouvoir en parler aussi bien qu’un homme.

Au début, je n’étais pas du tout à l’aise. J’avais peur que les gens se disent que je n’étais qu’un quota, que j’avais été choisie parce que j’étais une fille. Mais l’avantage de ce métier c’est que je parle d’un sport que je connais plus que tout, et que j’aime

Cela m’a rassurée de voir que les gens l’ont vite compris. Ils ont vu que j’étais capable de parler vélo aussi bien qu’un David Moncoutié ou un Laurent Jalabert. Ensuite, c’est comme tout, on s’améliore en pratiquant. La chance que j’ai eue sur Eurosport, c’est qu’ils avaient beaucoup de courses à commenter. Pas forcément très regardées d’ailleurs : je me suis vu commenter des courses à 5h du matin à l’autre bout du monde ! Pas top niveau audience, mais super pour l’apprentissage. »

Des propos qui datent de plusieurs mois, mais qui prennent un relief tout particulier aujourd’hui, alors que l’on célèbre la diversité dans les médias sportifs et que les femmes y gagnent enfin une place plus visible. Marion Rousse, par sa persévérance, a ouvert une voie dans laquelle d’autres s’engouffrent désormais.

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Et si certaines critiques persistent encore, la consultante ne s’en cache pas. Elle les relativisait déjà avec humour et fermeté :

« Des messages négatifs ? Il y a des cons partout. Honnêtement, ce serait dommage de m’attarder sur ces quelques commentaires négatifs car je reçois tellement plus de messages bienveillants, des compliments sur mon travail qui me touchent énormément. Les gens ont vu d’entrée que je n’étais pas là pour faire joli ! Je m’y connais vraiment. J’ai commencé la compétition à l’âge de 6 ans alors je sais ce que c’est d’avoir mal aux jambes sur un vélo. Et puis je prends mon métier très au sérieux, je bosse beaucoup pour être à la hauteur. »

Marion Rousse n’a jamais cherché à devenir un symbole, mais son parcours en est devenu un malgré elle. Celui d’une femme qui a su convaincre, non pas par son genre, mais par son talent, sa connaissance et son engagement. Et à l’heure où les caméras du monde entier sont braquées sur les routes du Tour de France 2025, sa voix continue de résonner, claire, compétente, et plus légitime que jamais.

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