Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Shaquille O’Neal n’a jamais eu sa langue dans sa poche, et cette semaine encore, c’est Rudy Gobert qui a essuyé ses critiques. Pour le Hall of Famer, le Français ne mérite tout simplement pas les montants astronomiques qu’il touche en NBA, et symbolise à ses yeux le déclin de la position de pivot dans la ligue.
Invité du podcast Off the Record, Shaquille O’Neal a exprimé son incompréhension face aux salaires records touchés par certains intérieurs, alors que, selon lui, leur impact sur le terrain est loin d’être à la hauteur. Un avis tranché qu’il n’a pas hésité à formuler frontalement. Et évidemment, Rudy Gobert est le principal visé.
« Quand je le regarde jouer, il ne fait pas tant d’efforts que ça. Alors pourquoi est-ce qu’il gagne 250 millions ? Félicitations à Shai, voilà à quoi ressemble 70 millions. Lui (Gobert), il me montre 250 000. Et je m’en fiche qu’il n’aime pas ça. Si j’étais dans son équipe, je lui dirais en face. » a lâché Shaq avec son ton habituel.
Le poste de pivot en danger ?
La légende des Lakers ne s’est pas arrêtée là. Pour lui, Rudy Gobert incarne une génération de pivots qu’il juge « trop soft », incapable de dominer la raquette comme à son époque. Il souligne aussi le fait que les vrais big men se font rares parmi les All-Stars actuels, preuve selon lui d’un déclin généralisé du rôle.
En revanche, Shaq a tenu à distinguer Nikola Jokic, qu’il considère comme l’exception. Il loue sa vision du jeu, sa dureté et sa capacité à peser sur toutes les phases. Une manière d’insister sur l’écart qu’il voit entre un pivot « moderne » dominant, et d’autres qu’il estime surpayés pour une influence moindre.
Selon les données de Spotrac, Rudy Gobert a déjà cumulé plus de 300 millions de dollars de revenus en douze saisons NBA. Son contrat actuel avec les Wolves court encore pour trois ans et 110 millions. Des chiffres qui continuent de faire grincer des dents certains anciens joueurs.
Pour Shaquille O’Neal, ce déséquilibre entre le niveau perçu et la rémunération reflète aussi les excès du marché NBA, où les standards d’effort et de production ne sont plus alignés avec ceux de son époque. Ce nouveau tacle de Shaq ne manquera pas de faire réagir, d’autant que Gobert n’a jamais vraiment répondu frontalement à ses nombreuses piques. Mais avec des attentes élevées autour des Wolves cette saison, le Français aura peut-être une occasion de faire taire ses détracteurs sur le terrain.