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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
En février dernier, San Antonio frappait un grand coup en mettant la main sur De’Aaron Fox, contre Tre Jones, Zach Collins et plusieurs choix de draft. Un mouvement audacieux, destiné à associer l’ancien meneur des Kings à Victor Wembanyama sur le long terme. Mais les blessures et imprévus ont rapidement freiné cet élan.
De’Aaron Fox n’a disputé que cinq matchs aux côtés de Victor Wembanyama, la faute à une opération au doigt pour le premier et à un caillot sanguin pour le second. Résultat : une saison tronquée, mais une récompense inattendue avec le deuxième choix de la draft. Ce pick a permis aux Spurs de sélectionner Dylan Harper, un autre meneur prometteur.
« Pensez-vous qu’ils auraient fait le trade pour De’Aaron Fox s’ils avaient su qu’ils allaient récupérer le deuxième choix de la loterie et prendre Dylan Harper ? » a demandé Tim MacMahon sur ESPN. « Je ne pense pas qu’ils l’auraient fait, mais ils ne pouvaient pas le savoir », a répondu Tim Bontemps.
Une richesse à la mène qui pose question
Avec Harper, Fox et Stephon Castle – tous des profils de meneurs ball-dominant – la densité au poste 1 commence à poser question à San Antonio. Si l’objectif est de développer l’alchimie avec Wemby, l’empilement de meneurs pourrait créer des dilemmes tactiques dès le camp d’entraînement de septembre.
Pour autant, les insiders assurent que les Spurs comptent toujours proposer un contrat max à De’Aaron Fox dès qu’il y sera éligible. Une marque de confiance qui montre que le front office préfère sécuriser une valeur sûre plutôt que de tout miser sur un rookie, aussi talentueux soit-il.
Certes, Dylan Harper montre déjà de belles choses en Summer League. Mais le risque qu’il mette plus de temps à s’imposer – voire qu’il ne devienne qu’un solide joueur de rotation – existe. Fox, lui, a prouvé qu’il pouvait être un leader d’équipe sur plusieurs saisons.
À terme, rien n’interdit à San Antonio d’expérimenter des lineups à trois meneurs. Mais cela demanderait des ajustements, notamment en défense. Il faudra aussi gérer les égos et les minutes de chacun dans un effectif jeune et ambitieux. Le pari est donc risqué, mais les Spurs ont désormais l’habitude de construire patiemment. Et si la franchise parvient à bien doser les rôles, elle pourrait disposer d’une rotation extérieure à la fois dense, talentueuse et complémentaire autour de Victor Wembanyama.
