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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Tout semblait fonctionner entre Joel Embiid et James Harden à Philadelphie. Sur le terrain, leur duo affichait une redoutable efficacité, entre domination intérieure et jeu de passes millimétré. Pourtant, loin des parquets, la réalité est toute autre aujourd’hui : James Harden ne parle plus du tout à son ancien coéquipier.
Dans une déclaration poignante pour ESPN, Joel Embiid a partagé un sentiment de trahison : « Personne ne sait ça, mais même James [Harden] ne me parle plus. C’est ce que je déteste dans le fait d’être « ce gars-là », parce que ça te met au milieu de situations comme celle-ci. » Une confession rare qui met en lumière les tensions internes passées aux Sixers.
Lui-même ne comprend pas la rupture de ce lien. « Si vous demandez à James, il pense sûrement que j’ai quelque chose à voir avec son départ. Et moi je me dis : « J’ai remporté le titre de meilleur scoreur. Tu as remporté celui des passes décisives. On avait un pick-and-roll inarrêtable. » » Embiid, qui a longtemps vu en Harden un coéquipier de confiance, semble profondément affecté.
Une relation brisée sur fond de malentendus
La suite de son propos est encore plus forte : « Ça fait mal quand tu as l’impression de n’avoir rien fait de mal. Quand tu crois avoir une relation comme ça avec quelqu’un… tu perds beaucoup. » Embiid semble évoquer ici non seulement une perte sur le plan sportif, mais surtout personnel.
Ce ressentiment latent est d’autant plus marquant que leur collaboration avait laissé entrevoir un potentiel titanesque, jamais pleinement exploité en playoffs. Harden a depuis été transféré aux Clippers, et Embiid a vu son rêve de titre s’éloigner une fois de plus.
Cette fracture avec Harden arrive alors qu’Embiid tente de relancer un projet avec Paul George aux Sixers. Mais ce genre d’épisode rappelle que la NBA est aussi une affaire d’émotions, de confiance, et parfois de blessures invisibles.
La déclaration d’Embiid pourrait bien résonner longtemps du côté de Philadelphie. Car au-delà des chiffres et des transferts, elle raconte l’envers du décor d’une ligue où les liens humains sont souvent fragiles, même entre superstars.
