Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les discussions n’ont pas été rendues publiques immédiatement, mais les coulisses de l’intersaison révèlent des négociations intenses entre Phoenix et Minnesota. Rudy Gobert aurait pu faire ses valises direction l’Arizona si Kevin Durant n’avait pas opposé son veto. Une intervention discrète, mais décisive dans le destin du pivot français.
D’après ESPN, les Suns avaient entamé des échanges sérieux avec les Timberwolves autour d’un trade incluant Rudy Gobert, Donte DiVincenzo, Terrence Shannon Jr. et le 17e choix de la draft 2025. L’objectif de Phoenix : repartir sur une base plus jeune tout en libérant une place pour Bradley Beal dans la rotation. Depuis le départ de Deandre Ayton, un renfort au poste 5 était aussi nécessaire.
Mais Kevin Durant détenait une arme puissante : la durée de son contrat. Avec une seule saison restante, il pouvait menacer de partir librement dans un an. « Durant avait clairement fait savoir que les Wolves ne faisaient pas partie de ses destinations préférées », indique le rapport d’ESPN. Son refus a suffi à faire capoter l’opération.
Un contre-la-montre qui a tourné court
Finalement, c’est avec les Rockets que Phoenix a conclu un deal, misant sur la jeunesse et envoyant Durant à Houston. Une décision qui a laissé Bradley Beal dans une position floue, sans véritable garantie sur son rôle futur dans l’effectif. Il a décidé de signer chez les Clippers depuis pour tenter de se relancer après des années compliquées.
Pour Rudy Gobert, c’est un soulagement indirect. Sans avoir eu son mot à dire, le Français a vu son nom circuler dans un échange majeur… sans jamais bouger. Un scénario de plus dans sa carrière déjà marquée par plusieurs rebondissements.
Avec le départ de Karl-Anthony Towns, les Timberwolves pourraient désormais miser pleinement sur leur duo Gobert–Edwards pour la suite du projet. Un projet qui aurait pu être radicalement transformé par un transfert avorté. La preuve que le Français n’est pas considéré comme intouchable.
Dans cette NBA toujours plus instable, même les joueurs installés comme Gobert ne sont jamais totalement à l’abri d’un mouvement. Mais cette fois, c’est le veto discret d’un autre All-Star qui l’a maintenu à Minneapolis.