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Par Rédaction | Sport
Depuis quelques années, on entend moins parler de David Douillet. Pourtant, l’ancien judoka et homme politique reste une figure marquante du paysage français. Entre sport, engagement public et prises de position musclées, il continue de livrer un regard sans filtre sur ses expériences. Et récemment, il s’est confié sans langue de bois sur un sujet qui fait grincer bien des dents et qu’il connaît bien : la politique !
Il y a des phrases qui claquent comme un coup de poing, et celle que David Douillet a lâchée lors d’un entretien avec Legend fait partie de celles-là. À 55 ans, l’ex-champion olympique de judo, reconverti dans la politique au début des années 2010, se montre plus libre que jamais. Loin du langage policé de certains de ses anciens collègues, il n’hésite plus à dire ce qu’il pense. Et parmi les sujets qui l’irritent, il y en a un qui revient avec force : l’hypocrisie qu’il dit avoir rencontrée dans le monde politique.
Nommé ministre des Sports sous la présidence de Nicolas Sarkozy, entre 2011 et 2012, David Douillet a rapidement été confronté aux codes – parfois opaques – de la vie gouvernementale. Et ce qu’il y a vu ne l’a manifestement pas convaincu.
David Douillet : franc-parler et désillusions en politique
Dans une interview récente, l’ancien ministre balance sans détour sur ceux qui se drapent derrière la difficulté supposée de leur fonction pour mieux décourager les vocations citoyennes. Une manière, selon lui, de conserver leurs privilèges à l’abri de la concurrence.
« Tous les politiques vous disent que c’est extrêmement dur de faire la politique. C’est faux. En fait ils le disent pour ne pas que les gens en fassent, parce qu’ils ont peur ! Bien sûr. C’est beaucoup plus dur d’être chef d’entreprise ou d’aller au boulot tous les jours que faire de la politique, croyez-moi. C’est compliqué aujourd’hui dans notre pays de créer de la richesse, et créer de la richesse c’est plus dur qu’être un homme politique. L’homme politique tu la dépenses.
Est-ce que des gens m’ont déçu en politique ? Oui. Des gens qui ont cru devoir m’apprendre un certain nombre de choses, alors qu’ils n’avaient rien compris et appris eux-mêmes. »
Avec cette déclaration, David Douillet met le doigt sur une fracture bien connue entre les Français et leurs représentants. Et il ne se contente pas de critiquer : il interpelle, provoque, secoue un monde qui, selon lui, vit souvent coupé du réel. Son expérience au gouvernement semble lui avoir laissé un goût amer, entre déceptions humaines et mécanismes politiques verrouillés.
Il rappelle aussi, à demi-mot, que les vrais défis se trouvent ailleurs : dans la gestion d’une entreprise, dans le travail quotidien des Français, ou dans la création de valeur dans un pays qu’il juge peu favorable à l’initiative privée. Une prise de parole tranchante, mais révélatrice d’un ras-le-bol partagé par beaucoup.
Aujourd’hui, même s’il s’est éloigné des projecteurs politiques, David Douillet reste fidèle à lui-même : un homme direct, sans détour, et visiblement plus à l’aise dans la vérité brute que dans la langue de bois. Et ça, on peut le lui reconnaître.
