Par Rédaction | Sport
Depuis des années, le débat fait rage entre les fans de tennis : pourquoi Rafael Nadal a-t-il si souvent pris le dessus sur Roger Federer, malgré le génie du Suisse ? Les statistiques sont sans appel, et certains spécialistes ont un avis bien tranché sur le sujet. C’est le cas du journaliste espagnol José Moron, qui n’a pas mâché ses mots dans une récente sortie remarquée.
Ceux qui ont suivi la rivalité entre Rafael Nadal et Roger Federer savent à quel point chaque confrontation a marqué l’histoire du tennis. Deux légendes, deux styles, deux écoles, et pourtant un déséquilibre statistique clair qui interroge. Car derrière la beauté de leurs affrontements, il y a une vérité brute : Rafael Nadal a battu Roger Federer 24 fois, sur leurs 40 duels. Le Suisse, lui, ne s’est imposé que 16 fois.
Rafael Nadal vs Roger Federer : une domination nette au total
C’est dans ce contexte que José Moron, journaliste espagnol reconnu pour son franc-parler, a décidé de jeter un pavé dans la mare. S’appuyant sur des chiffres précis, il démonte les explications faciles et propose une lecture tactique du phénomène Nadal. Et sa thèse a fait beaucoup réagir dans le monde du tennis.
Dans une déclaration sans détour, publiée récemment, José Moron explique :
« Nadal a détruit tous les joueurs droitiers avec un revers à une main. Il a gagné 24 fois contre Federer, 19 contre Wawrinka, 14 contre Dimitrov, 18 contre Gasquet, 7 contre Tsitsipas. Il ne l’a pas fait parce que le revers de Roger était mauvais, mais à cause de son coup droit lifté, il a gagné beaucoup d’avantage de cette façon »
Ce que Moron souligne ici, c’est un point technique souvent observé, mais rarement assumé aussi clairement : le fameux coup droit lifté de Nadal, envoyé haut sur le revers à une main de ses adversaires droitiers. Une arme redoutable, qui prend de la hauteur, tourne fort, et oblige le joueur en face à frapper au-dessus de l’épaule, dans une position inconfortable et répétitive. Un supplice, même pour un esthète du revers comme Federer.
Ce déséquilibre technique ne fait pas tout, bien sûr. Il faut aussi considérer la surface, le mental, et le moment dans la saison. Mais les chiffres donnent raison à Moron : contre des joueurs au style proche de Federer, Nadal a toujours affiché des bilans largement favorables. Contre Wawrinka, Dimitrov, Gasquet ou encore Tsitsipas, l’Espagnol s’est imposé presque systématiquement, en exploitant la même faille.
Et si cette domination était en réalité le fruit d’un choix tactique assumé depuis toujours ? Une manière, pour Nadal, de construire sa supériorité non pas sur le style, mais sur l’efficacité pure. En ciblant cette faiblesse technique, il a non seulement pris l’avantage, mais aussi imposé une forme d’intimidation dans la durée.
La rivalité Nadal-Federer restera l’une des plus iconiques du sport moderne. Mais en y regardant de plus près, elle est aussi celle d’un match-up psychologique et stratégique, où Nadal, par son jeu, a imposé ses règles. Et si le génie du Suisse a brillé mille fois, c’est souvent l’Espagnol qui a fini par l’éteindre.