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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Elle a ce style bien à elle, à la fois déroutant et génial, qui ne laisse personne indifférent. Marine Johannès ne cherche pas à se faire remarquer, mais même en jouant discret, elle parvient toujours à se démarquer. Face au Fever ce mardi soir, la Française a une nouvelle fois livré une performance énigmatique… mais captivante.
Son temps de jeu fut limité, comme souvent cette saison, avec seulement 15 minutes passées sur le parquet. Pourtant, il n’aura fallu qu’un tir pour rappeler de quel bois elle se chauffe. Un seul panier, un tir primé, dans une gestuelle aussi fluide que spectaculaire, qui a suffit à faire le tour des réseaux. Pas besoin d’en faire plus pour briller avec Marine Johannès.
Sur les forums et les plateformes sociales, la même impression revient sans cesse : « Marine Johannès joue comme une super-héroïne qui essaie de cacher ses pouvoirs, mais qui ne sait pas comment faire des trucs normaux non plus ». Une phrase pleine d’humour qui résume pourtant parfaitement le paradoxe qu’elle incarne sur les parquets américains.
Marine Johannès, un style toujours aussi unique
Cette action résume à elle seule tout le mystère qui entoure la meneuse des Liberty : une joueuse à la gestuelle d’élite, capable de déclencher un tir venu d’ailleurs avec une nonchalance désarmante. Mais au-delà du spectacle, c’est aussi un casse-tête pour ses coachs, qui doivent jongler entre son immense talent et une gestion d’effectif exigeante.
Avec une ligne de stats modeste face à Indiana (3 points à 1/2 au tir), Marine Johannès n’a pas marqué les chiffres, mais elle a marqué les esprits. C’est souvent le cas avec elle : l’impact visuel dépasse largement les colonnes de la feuille de match. Le public, lui, en redemande.
New York continue de gérer son effectif avec ambition dans une saison où l’objectif est clair : aller chercher le titre. Et si la Française reste cantonnée à un rôle de joker de luxe, sa capacité à renverser un match en une action lui garantit une place à part dans cette rotation. L’histoire se répète match après match : Marine Johannès ne joue jamais pour briller, mais finit toujours par briller. C’est peut-être ça, au fond, la définition d’une super-héroïne.
