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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La période de Kyrie Irving à Brooklyn restera l’une des plus tumultueuses de sa carrière. Si son talent sur le parquet n’a jamais été remis en cause, ses choix personnels et ses déclarations publiques ont souvent éclipsé ses performances. De nouveaux propos tenus récemment viennent d’ailleurs éclairer un moment-clé de son passage chez les Nets.
Suspendu au début de la saison 2021-22 pour avoir refusé de se faire vacciner contre le COVID-19, Kyrie Irving a ensuite été de nouveau mis à l’écart après avoir partagé un lien vers un film jugé antisémite. Ces polémiques ont profondément impacté sa relation avec l’organisation, qui a fini par refuser de lui offrir une prolongation de contrat.
Dans un récent stream, Kyrie Irving a révélé : « Même les gens avec qui je faisais affaire étaient pro-vaccin. J’ai dit ‘ok, pas de souci, mais laissez-moi en dehors de ça, et laissez-moi partir’. J’ai même demandé aux Nets de me libérer. Évidemment, avec la situation financière, c’était différent… Je suis Kyrie. Je dis ça en connaissance de cause, mais ils n’allaient pas me laisser partir comme ça ».
Un divorce déjà acté bien avant son transfert à Dallas
Ces révélations confirment que la rupture entre Irving et les Nets remontait bien avant son trade à la deadline de 2023. Dès sa première suspension, le meneur avait manifesté le souhait de quitter l’équipe, mais la direction avait refusé, consciente de la valeur du joueur. Ce n’est que bien plus tard qu’un échange a pu être conclu avec les Mavericks.
Sur le plan sportif, Irving a pourtant été irréprochable lorsqu’il était disponible. En trois saisons à Brooklyn, il a tourné à 27.1 points, 4.8 rebonds et 5.8 passes par match, avec une efficacité redoutable : près de 49% au tir, 40% à trois points et plus de 90% aux lancers francs. Des chiffres qui le placent parmi les arrières les plus efficaces de la ligue.
En 2020-21, il est même devenu le neuvième joueur de l’histoire à intégrer le prestigieux club du 50-40-90, et seulement le quatrième à l’avoir fait en tournant à plus de 25 points de moyenne. Cette saison-là, les Nets semblaient taillés pour le titre, mais une nouvelle fois, les blessures ont eu raison de leurs ambitions en playoffs.
Avec le recul, l’ère Irving-Durant-Harden à Brooklyn restera comme l’un des plus grands « et si » de la dernière décennie. Le talent était là, mais la cohésion et la stabilité ont cruellement manqué. Irving, de son côté, semble avoir fait la paix avec cette période, sans pour autant regretter ses positions.
