Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Dans un été NBA riche en rebondissements, l’un des moments les plus inattendus est venu de Damian Lillard. Quelques années après son départ, le meneur a signé un contrat de trois ans avec son ancienne équipe, dans un contexte très particulier. Ce retour symbolique pourrait bien marquer un tournant dans la perception de certaines carrières.
Longtemps considéré comme l’un des joueurs les plus fidèles de la ligue, Damian Lillard avait fini par céder à l’appel du titre en rejoignant Milwaukee. Pourtant, son aventure avec les Bucks s’est conclue de façon décevante, avec deux éliminations précoces en playoffs. Désormais libre après un buyout, il a choisi de revenir là où tout a commencé : Portland.
Ce comeback soulève de nombreuses interrogations, mais aussi une immense émotion, tant chez les fans que dans son entourage. « Je ne le vois pas quitter Portland une nouvelle fois pour une hypothétique chance au titre. Honnêtement, même avec une équipe favorite », a confié Rachel Nichols. « Être éloigné de ses enfants l’a profondément affecté. Il était déprimé, et ça lui pesait vraiment. »
Un profil qui correspondait pourtant aux besoins de l’équipe
Désormais éloigné des contraintes de la course au titre, Lillard peut se concentrer sur sa rééducation après sa rupture du tendon d’Achille. Il n’est pas attendu sur les parquets avant 2026, mais son retour dans l’environnement de Portland pourrait accélérer sa guérison. En attendant, il reste une figure tutélaire pour les jeunes talents de l’effectif.
La présence de Lillard dans le vestiaire pourrait en effet peser lourd pour les Scoot Henderson, Shaedon Sharpe ou encore Donovan Clingan. Son expérience, son calme et son exigence sont autant de repères pour cette génération en construction. Même absent des terrains, il conserve un impact tangible sur le développement du groupe.
Ce choix de cœur interroge sur l’évolution du statut des superstars en NBA. Après avoir tenté l’aventure du « superteam », Lillard revient aux fondamentaux : la connexion avec une ville, une communauté, et un mode de vie. À 35 ans, il semble avoir compris que l’équilibre personnel pouvait aussi primer sur la quête de gloire.
Il ne faut pas s’attendre à un retour tonitruant sur le plan sportif dès sa guérison, mais ce come-back possède une charge symbolique rare. En revenant là où il a tout construit, Lillard redonne aussi du sens à une époque marquée par la volatilité des parcours. Et ça, les fans de Portland ne l’oublieront jamais. La suite de sa carrière dépendra de sa santé et de son niveau à la reprise, mais une chose est sûre : cette histoire de fidélité retrouvée aura marqué l’été NBA.