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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Mis en avant pour avoir étouffé Cooper Flagg en Summer League, Carter Bryant fait le buzz depuis plusieurs jours. Pourtant, sa performance défensive n’est que la partie visible d’un parcours bien plus profond. Et du haut de ses 2m03, l’ailier californien semble bien décidé à marquer la NBA de son empreinte.
L’histoire de Carter Bryant ne se résume pas à une action virale. Considéré comme l’un des prospects les plus prometteurs à sa sortie du lycée, il avait été recruté par de nombreuses universités majeures. Son choix s’était finalement porté sur Arizona, avec l’espoir d’y briller rapidement. Mais ses débuts universitaires ont été plus compliqués que prévu.
Avec seulement 6,5 points et 4,1 rebonds de moyenne en 19 minutes, sa première saison NCAA a déçu certains observateurs. Pourtant, les Spurs ont su voir au-delà des statistiques brutes. Sélectionné en 14e position de la Draft, Bryant a été immédiatement identifié par San Antonio comme un diamant brut, en particulier pour ses qualités défensives.
Un héritage familial et une maturité défensive rare
Doté de longs bras et d’une mobilité latérale rare, Carter Bryant possède déjà les outils pour devenir un véritable poison pour les extérieurs adverses. Son sens de l’anticipation et ses déplacements sont salués par ses coaches, mais aussi hérités d’une tradition familiale. Son père, ancien coach au lycée, l’a guidé dès le plus jeune âge, tandis que son grand-père, lui aussi basketteur, a marqué l’histoire de Gallaudet University, une université dédiée aux malentendants. « Il était si fort qu’il est aujourd’hui membre du Hall of Fame du basket sourd aux États-Unis », explique le média ClutchPoints.
Fluent en langue des signes américaine, Carter Bryant ne se démarque pas uniquement sur le terrain. Son histoire, faite de travail, de culture et de transmission, force le respect. À San Antonio, sa complémentarité avec Victor Wembanyama commence déjà à faire saliver les fans et à affoler les réseaux sociaux. « Personne ne voudra affronter les Spurs la saison prochaine. »
Là où la plupart des rookies tentent d’impressionner par leur scoring, Bryant, lui, fait parler sa défense. Capable de verrouiller des joueurs d’élite sur le périmètre, il apporte une dimension nouvelle au projet texan. Et il ne s’agit que de ses premières apparitions.
Avec Wembanyama à l’intérieur et Bryant en chien de garde sur les extérieurs, les Spurs tiennent peut-être déjà l’une des paires défensives les plus prometteuses de toute la ligue. On aura l’occasion d’avoir des éléments de réponse dès les prochains mois dans le Texas.
