Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La prolongation de De’Aaron Fox à San Antonio a déclenché une vague de réactions contrastées dans la ligue. En verrouillant leur meneur jusqu’en 2030 pour 229 millions de dollars, les Spurs montrent leur volonté de construire un duo solide autour de Victor Wembanyama. Mais le montant du contrat, supérieur à celui de certains superstars, alimente déjà les comparaisons les plus bruyantes.
Dans le détail, De’Aaron Fox percevra 51 millions en 2026-27, puis 55,1 millions, 59,2 millions et enfin 63,3 millions lors de la dernière année de l’accord. Cela correspond à un salaire annuel moyen de 57,25 millions de dollars, soit plus que ce que touchera Luka Doncic sur la même période. Une donnée qui fait forcément parler, même si le contexte contractuel de chaque joueur diffère.
L’un des commentaires les plus viraux à ce sujet est venu d’un fan des Lakers, visiblement ravi du contrat de Doncic : « Fox gagne plus que Luka ? 😂😂😂 On a eu ce gars pour une bouchée de pain, frère. » Une réaction moqueuse, mais qui résume bien l’incompréhension d’une partie des observateurs face à l’ampleur de ce contrat, surtout pour un joueur qui n’a jamais passé le premier tour des playoffs.
Des comparaisons flatteuses… ou gênantes ?
Le débat ne porte pas uniquement sur le montant, mais sur ce qu’il sous-entend : Fox est-il un franchise player légitime au même titre que Doncic ? Son impact est-il à la hauteur de son nouveau statut salarial ? À l’heure actuelle, peu d’éléments plaident en sa faveur dans une comparaison directe, ce qui accentue la pression autour de son rendement futur.
Dans l’immédiat, ce choix stratégique des Spurs montre au moins une chose : ils veulent de la continuité et un meneur confirmé pour accompagner la montée en puissance de Wembanyama. Même si certains observateurs comme Kevin O’Connor restent dubitatifs sur la complémentarité avec les jeunes talents déjà en place, l’organisation a visiblement fait son choix.
Le contrat pourrait toutefois devenir un point de tension si Fox ne franchit pas un cap. Avec un tir extérieur toujours irrégulier, un jeu parfois trop porté sur le drive, et une efficacité défensive en dents de scie, il devra rapidement prouver qu’il peut être bien plus qu’un lieutenant solide. L’écart salarial avec d’autres stars risque sinon de le desservir dans les analyses futures.
Dans un NBA toujours plus guidée par l’efficience financière et la flexibilité, les Spurs assument un choix fort. Ce sera désormais à Fox de le valider sur le terrain — car les comparaisons avec Doncic, elles, ne feront que s’amplifier au fil des saisons.