Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Malgré les absences majeures, les Bleus abordent l’EuroBasket avec ambition. Portée par un nouveau capitaine en pleine confiance, l’équipe de France de basket entame sa préparation avec sérieux, bien décidée à créer la surprise sur la scène continentale. Leur premier succès contre le Monténégro a posé les bases d’un collectif encore en construction, mais déjà combatif.
La victoire inaugurale (81-75) lors du match amical à Mouilleron-le-Captif a lancé la campagne de préparation dans un climat positif. Frédéric Fauthoux, pour sa première grande compétition à la tête des Bleus, compte sur une jeune garde dynamique menée par Guerschon Yabusele, promu capitaine. Le joueur des Knicks hérite d’un groupe diminué, mais soudé, qui devra composer sans plusieurs piliers comme Wembanyama, Gobert ou Fournier.
« On ne va pas se mentir, oui, il manque des grands joueurs. Mais je pense quand même qu’on a un groupe qui peut faire quelque chose. […] Quand on va vraiment être à 100 %, quand on sera connectés, qu’on aura compris les rôles de chacun, je pense qu’honnêtement on pourra avoir une grosse équipe et on a la possibilité d’aller chercher l’or, » a déclaré Yabusele sur RMC, insistant sur l’état d’esprit conquérant de la sélection malgré les doutes.
Une dynamique à construire avant la phase finale
Avant d’ouvrir le tournoi face à la Belgique le 28 août à Katowice, les Bleus poursuivront leur montée en régime avec plusieurs tests importants : contre la Grande-Bretagne (8 août), l’Espagne (14 et 16 août) et la Grèce (24 août). Ces rencontres seront cruciales pour solidifier les automatismes, définir les rôles et affirmer un cinq majeur en constante évolution.
Frédéric Fauthoux veut instaurer une nouvelle identité de jeu, basée sur l’intensité défensive et la mobilité offensive. Si le groupe manque d’expérience internationale, il ne manque ni d’énergie ni de talent brut. Nadir Hifi, Bilal Coulibaly ou Théo Maledon seront attendus au tournant, chacun ayant une carte à jouer dans cette configuration inédite.
La dynamique d’un tournoi peut parfois surpasser les statuts et les absences. Avec un vestiaire soudé et des responsabilités redistribuées, les Français espèrent avancer masqués, en profitant de leur statut d’outsider pour surprendre. L’objectif affiché reste clair : aller le plus loin possible, en se donnant le droit de rêver.
La route vers l’or sera semée d’embûches, mais le message envoyé par Yabusele est limpide : cette équipe a faim. Et même si tout n’est pas encore rodé, la promesse d’un groupe en construction, animé par une ambition sincère, pourrait bien faire naître une belle histoire cet été en Pologne.