Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Stephen Curry n’était pas forcément attendu comme le patron incontesté de Team USA à Paris. Et pourtant, au fil des matches, le meneur a pris les commandes jusqu’à faire basculer toute la campagne olympique. Pour Derrick White, qui a vécu cette épopée de l’intérieur, l’exploit reste gravé. L’arrière des Celtics a livré des confidences très fortes sur ce moment d’histoire partagé avec Curry.
Durant la finale contre la France, Derrick White n’a pas joué, mais il avait une place idéale pour observer la rencontre depuis le banc. Il a décrit une ambiance hostile, avec un public français dominant malgré le soutien américain en tribunes. Selon lui, l’écart n’a jamais été confortable et l’équipe française revenait systématiquement au score. Tout basculera grâce à un homme. « On savait que ce serait une guerre… mais Steph était incroyable. Il a complètement pris feu », a-t-il raconté.
White affirme que Curry avait démarré le tournoi timidement. C’est lors du match couperet contre la Serbie que tout a changé. « On attendait tous ce “match de Steph”, et ça s’est produit ce jour-là. Il a marqué 36 points, dont un tir à trois points dans les dernières minutes. Ensuite, il a simplement porté cet élan jusqu’à la finale. Le banc était en délire, c’était irréel », a confié White dans son podcast, encore ému.
Curry a changé le destin d’une équipe américaine sous pression
Dans cette finale face aux Bleus, Team USA a souffert jusqu’au bout. Mais Curry, parfaitement servi par ses coéquipiers, a su prendre ses responsabilités dans les moments cruciaux. L’action symbolique, selon White, reste cette séquence où LeBron James lui redonne immédiatement le ballon pour finir l’action. Une forme de reconnaissance ultime pour le double MVP, décisif jusqu’à la dernière possession.
L’histoire entre Curry et White ne date pas de Paris. En 2022, lors des Finales NBA, le meneur avait déjà martyrisé les Celtics avec un match à 43 points. « Je l’ai vu faire ça avant… mais je n’avais pas apprécié. Là, j’étais de son côté. Voir ça de près, en étant dans la même équipe, c’était fou. On était tous comme des enfants sur le banc », a poursuivi White, soulagé de ne plus être dans le camp adverse.
Cette campagne olympique restera un moment charnière pour plusieurs vétérans de l’équipe. Mais pour Curry, elle semble presque logique tant il a maîtrisé son sujet. Après avoir attendu son heure, il a su frapper fort au bon moment, confirmant une nouvelle fois son statut de superstar. Le tout en inspirant une équipe parfois en doute, mais jamais résignée.
Avec cette médaille d’or, Stephen Curry complète un palmarès déjà incroyable. Il ajoute une nouvelle ligne à une carrière pleine de records, tout en refermant peut-être le dernier chapitre de son histoire avec Team USA. Et cette fois, personne ne pourra dire qu’il n’était pas au rendez-vous.