puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Pour beaucoup de joueurs, la Draft NBA et un premier match officiel restent gravés à vie. Mais ce baptême du feu peut aussi se transformer en un moment intimidant, surtout face aux plus grands noms de l’histoire. Pour Brendan Haywood, ancien pivot de 2,13 m, ce déclic est arrivé le jour où il a croisé sur le parquet l’un des joueurs les plus dominants que le basket ait connus : Shaquille O’Neal.
Face à « The Diesel », la télévision ne prépare pas vraiment à la réalité. Brendan Haywood raconte que voir un Shaq de 2,16 m et plus de 145 kg se dresser devant lui était une autre dimension. « Shaq, Shaq ! », a-t-il répété en évoquant la star. « Pas le Shaq de Boston… J’ai affronté le Shaq des Lakers et de Miami. Plus grand, plus fort, plus rapide… tout ce que j’avais vu à la télé, mais en vrai. » À ses yeux, il ne restait qu’un espoir : que Kobe Bryant prenne tous les tirs.
L’ex-joueur a été drafté en 2001, en plein règne du Shaq version Lakers, triple champion NBA aux côtés de Kobe. Même pour un athlète massif comme Haywood, résister à son impact physique relevait de l’impossible. « Il te passait à travers la poitrine. Une fois, il m’a frappé au sternum… j’ai eu mal en rigolant pendant une semaine », se souvient-il. Une image qui illustre parfaitement la domination sans partage du pivot.
Le symbole d’une époque révolue
À cette époque, chaque équipe préparait un plan spécial pour tenter de limiter O’Neal, mais rares étaient celles qui y parvenaient. Et lorsque Shaq connaissait un soir “moyen”, Kobe Bryant prenait le relais pour faire basculer la rencontre. C’est sur cette complémentarité que les Lakers ont bâti trois titres consécutifs, avec Shaq systématiquement élu MVP des Finales.
Aujourd’hui, la NBA s’est éloignée des profils ultra-dominants au poste bas. Le jeu privilégie la vitesse et l’adresse extérieure, laissant peu de place à des intérieurs du calibre physique d’O’Neal. Pour Haywood, ces souvenirs restent néanmoins précieux, rappelant qu’à son apogée, le “Diesel” était littéralement inarrêtable.
Même pour ceux qui ne l’ont jamais affronté, les témoignages d’anciens adversaires donnent un aperçu concret de ce qu’était Shaquille O’Neal : un mélange unique de puissance, de technique et de charisme. Une légende vivante dont l’impact reste gravé dans la mémoire de ceux qui ont eu la mission — ou la malchance — de le défendre.
Et si le basket moderne ne reverra sans doute plus un profil comme le sien, l’héritage de “Shaq Fu” continue d’inspirer et de fasciner, rappelant qu’à une époque pas si lointaine, un seul homme pouvait changer à lui seul le cours d’un match.
