NBA – Un ancien des Bulls balance sur le comportement de Michael Jordan : « Il n’était pas simple »

Michael Jordan, légende de NBA et aujourd'hui propriétaire d'une écurie NASCAR
NASCAR (DR)

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

Michael Jordan a laissé un grand vide à Chicago lorsqu’il a quitté les Bulls en 1994 pour tenter une carrière professionnelle au baseball. Son départ a bouleversé l’organisation et les fans, qui n’imaginaient pas une dynastie sans leur plus grand joueur. Pourtant, cette absence a paradoxalement offert une opportunité à Steve Kerr, alors dans sa cinquième saison avec la franchise, de révéler tout son potentiel.

Publicité

L’année 1993-1994 a ainsi été une période charnière pour Steve Kerr. Privé du « GOAT », le joueur de 27 ans a vu son temps de jeu considérablement augmenté, lui permettant de s’imposer comme un spécialiste du tir à trois points, un rôle crucial pour l’équipe. Avec une moyenne de 8,6 points par match, il a atteint son meilleur rendement personnel, faisant un bond dans sa carrière.

Dans une récente interview accordée au podcast Glue Guys, Kerr a reconnu que le départ de Jordan avait eu un effet bénéfique sur son parcours : « En quelque sorte, c’était à mon avantage qu’il soit parti, car cela m’a ouvert beaucoup de temps de jeu. C’était mauvais pour le reste des Bulls et leurs supporters, mais bon pour moi. C’est là que j’ai vraiment relancé ma carrière. » Cette étape lui a également permis d’apprendre aux côtés du coach Phil Jackson et de légendes comme Scottie Pippen et Horace Grant, une chance qui n’aurait peut-être pas existé si Jordan était resté.

Publicité

Une relation sincère et exigeante

Steve Kerr a ainsi pu transformer une période difficile pour l’équipe en tremplin personnel. « C’était ma cinquième année, et j’étais probablement sur le point de quitter la NBA. Apprendre de Phil et jouer avec Scottie Pippen, Horace Grant, Bill Cartwright, ces champions, a complètement changé ma carrière, » a-t-il expliqué. « Bien sûr, Michael est revenu deux ans plus tard et nous avons recommencé à gagner. »



Malgré leur complicité sur le terrain, Kerr n’a jamais caché que Michael Jordan n’était pas un coéquipier facile : « Il n’était pas un coéquipier simple, » a-t-il confié. « Il nous poussait très fort et exigeait des standards très élevés. Il a littéralement fait partir des joueurs de l’équipe. Sa théorie était que si tu ne supportais pas la pression à l’entraînement, tu ne supporterais pas celle des Finales NBA. »

Publicité

Ce témoignage, loin de traduire une animosité, reflète plutôt le respect profond de Kerr pour la rigueur qui a forgé leur succès commun. S’il n’a pas reproduit cette même intensité lorsqu’il est devenu entraîneur des Warriors, l’esprit de victoire et la quête de l’excellence restent des valeurs qu’il a intégrées et transmises.

La carrière de Kerr reste associée à un moment mythique, lors des Finales NBA 1997. Ce tir clutché, décisif pour offrir la victoire 88-86 aux Bulls, symbolise à jamais son rôle clé dans l’histoire de la franchise. Lorsque son heure est venue, il a su répondre présent, gravant son nom parmi les grands.

Chicago Bulls Conférence Est Michael Jordan NBA 24/24 Steve Kerr