puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Même les plus grands champions ne sont pas épargnés par les douleurs du quotidien. Pour certains, la solution se trouve dans la volonté pure, pour d’autres, dans une aide extérieure. Shaquille O’Neal, légende du basket, a récemment levé le voile sur sa propre expérience avec les antidouleurs, et sur la frontière parfois floue entre nécessité et dépendance.
Durant sa carrière, Shaquille O’Neal a mis son corps à rude épreuve, accumulant matchs, entraînements et blessures. Lors d’un entretien avec Dax Shepard, l’ancien pivot a évoqué ces années où la douleur faisait partie intégrante de sa vie. L’acteur, lui-même passé par un combat contre les addictions, a engagé la discussion sur la consommation de médicaments chez les athlètes, menant à un échange franc et surprenant.
Au fil de la conversation, O’Neal a expliqué qu’il ne ressentait pas d’euphorie particulière en prenant ces comprimés, mais qu’ils l’aidaient à rester performant. « Je discutais avec mes médecins et ils me disaient : “Tu étais accro.” Mais je ne me sentais pas “high” », a-t-il confié, avouant qu’il avait tendance à adapter la dose à sa stature impressionnante. Une approche qu’il a qualifiée avec humour de “homeboy math”.
Une frontière mince entre traitement et excès
Malgré cette consommation régulière en saison, Shaq a précisé qu’il ne touchait pas aux antidouleurs pendant l’intersaison, estimant que son esprit n’était pas accaparé par cette pratique. La question de l’addiction reste donc ouverte, même s’il reconnaît avoir parfois dépassé la dose prescrite pour être prêt lors des rencontres importantes. Les soigneurs étaient informés, mais il évitait d’en parler à sa famille ou à ses proches.
Ce témoignage met en lumière un aspect méconnu de la vie d’un athlète de haut niveau : les compromis entre santé et performance. Shaq, conscient des risques, a aussi cherché d’autres méthodes pour apaiser ses douleurs. Sa collaboration de longue date avec Icy Hot illustre cette recherche de solutions alternatives et plus durables.
Aujourd’hui, à plus de 50 ans, O’Neal reste actif et en excellente forme. Qu’il s’agisse de ses apparitions à la télévision, de ses entraînements avec ses fils ou même de ses incursions sur un ring de catch, il prouve que son corps tient toujours le choc. Loin de se voir comme un “accro”, il préfère se définir comme un compétiteur prêt à tout pour être au meilleur de sa forme le jour J.
L’histoire de Shaquille O’Neal rappelle que derrière la force et la stature des légendes du sport se cachent souvent des réalités complexes. Entre douleur physique, exigences de performance et pression médiatique, la ligne est fine entre traitement nécessaire et excès. Shaq, lui, semble avoir trouvé son équilibre, et continue de le défendre avec la même franchise que sur un parquet.
