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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La situation reste floue à San Francisco alors que l’intersaison des Warriors s’éternise. L’organisation cherche toujours une solution concernant l’avenir de Jonathan Kuminga, jeune ailier-fort restreint en quête d’un nouveau contrat. Entre ambitions collectives et besoins personnels, le dossier traîne et laisse planer de nombreuses incertitudes.
Âgé de 22 ans, Jonathan Kuminga s’est forgé la réputation d’un athlète explosif, capable de dynamiter une défense par ses drives. Sélectionné juste avant Franz Wagner lors de la Draft 2021, il n’a pourtant pas encore développé une adresse extérieure fiable, un point faible qui freine son intégration dans un système où le spacing est primordial. La présence de Stephen Curry, Jimmy Butler et Draymond Green, tous très portés sur le ballon, complique encore plus son rôle.
Steve Kerr, de son côté, privilégie souvent les profils capables de couper vers le cercle et de sanctionner à trois points. Cette incompatibilité partielle de style nourrit les rumeurs de départ. Sacramento et Phoenix se sont d’ailleurs positionnés comme candidats sérieux pour l’accueillir via un sign-and-trade. Cependant, Golden State semble freiner ces négociations pour des raisons financières et stratégiques.
Les raisons d’un blocage inattendu
Selon certaines sources, Kuminga espère lui-même changer d’air grâce à un sign-and-trade. « Il veut rejoindre un environnement où il pourra exprimer pleinement son jeu et gagner en régularité », rapporte un journaliste proche du dossier. La proposition de Sacramento incluait un choix de Draft protégé en 2030 et le scoreur Malik Monk. Mais un tel accord aurait poussé les Warriors au-dessus du premier seuil de luxury tax, obligeant à se séparer d’autres joueurs clés, ce que la franchise ne souhaite pas.
Pour l’heure, les dirigeants n’excluent pas de conserver Kuminga au moins pour le début de saison. Une telle option lui permettrait de bénéficier d’un rôle stable, tout en laissant aux Warriors le temps de mieux évaluer sa valeur sur le marché. Le joueur a affiché l’an dernier 15,3 points, 4,6 rebonds et 2,2 passes de moyenne, tout en montrant quelques progrès dans la lecture du jeu.
La piste Monk semble donc au point mort, tout comme celles menant à Phoenix. Là encore, les contraintes salariales compliquent toute avancée rapide. Golden State veut absolument éviter de sacrifier Buddy Hield ou Moses Moody, deux éléments considérés comme précieux dans la rotation. Cette volonté de préserver l’équilibre de l’effectif explique en grande partie la prudence actuelle.
Reste à voir si Kuminga acceptera de patienter dans ce contexte. Un départ en cours de saison reste possible, surtout si une franchise intéressée revient à la charge avec une offre plus attractive. En attendant, il pourrait bien entamer l’exercice sous les couleurs des Warriors, avec l’opportunité de prouver qu’il mérite un rôle central, à San Francisco ou ailleurs.
