Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Derrière les paillettes et le rythme effréné de la WNBA, certaines joueuses doivent composer avec un rôle plus limité que celui qu’elles occupent en Europe ou en sélection nationale. Pour Marine Johannès, cette adaptation est un exercice délicat mais nécessaire, au cœur d’une équipe new-yorkaise en quête de confirmation après son titre.
L’arrière tricolore du Liberty, connue pour sa créativité et son flair offensif, a dû ajuster sa manière de jouer. Entre des séquences plus courtes sur le parquet et un rôle bien défini dans la rotation, chaque minute compte pour marquer les esprits. Cette nouvelle dynamique implique de trouver un équilibre entre efficacité immédiate et contribution collective.
Interrogée par l’AFP, Marine Johannès a détaillé cette réalité : « J’ai un rôle différent qu’en Europe ou en équipe de France, donc je dois surtout m’ajuster à mon rôle. Forcément, il y a toujours des hauts et des bas dans la saison, mais ma coach a l’air assez contente de la façon dont je joue, comment j’essaie d’aider l’équipe, de mon intensité aussi, surtout en attaque, où je vais essayer de relancer le jeu, d’amener de la course, de la transition. C’est un peu tout ça. »
Une adaptation dictée par le contexte
Arrivée dans une formation déjà sacrée championne, Johannès savait qu’elle ne débarquerait pas en terrain vierge. Les places sont chères, et l’équilibre trouvé par le cinq majeur ne laisse que peu de marge pour bousculer la hiérarchie. Ce constat ne l’empêche pas de vouloir saisir chaque opportunité pour s’exprimer sur le terrain.
La Française l’admet volontiers : « Je savais qu’en venant ici, j’atterrissais dans l’équipe qui est championne. Il y a déjà un cinq majeur bien installé, forcément, je ne peux pas demander une place de titulaire. Il y a des joueuses qui sont déjà là et bien en place. C’est normal. J’accepte mon rôle. Mais oui, forcément, en tant que joueuse, on veut toujours jouer plus, on veut toujours faire plus. Je suis aussi consciente que ça se joue sur la durée. Dans notre équipe, tout le monde peut apporter, on a un banc qui apporte vraiment à chaque fois. C’est vachement intéressant. »
Le Liberty, solide collectivement, s’appuie sur une profondeur de banc rare dans la ligue. Cette richesse force chaque joueuse à se fondre dans un schéma collectif où la performance individuelle doit servir l’objectif global. Johannès, avec sa vision de jeu et sa capacité à dynamiser la transition, s’est imposée comme une option précieuse pour donner un coup d’accélérateur au moment opportun.
Si le temps de jeu reste variable, sa polyvalence et son intelligence de jeu pourraient peser dans les moments clés de la saison. Avec les play-offs en ligne de mire, la Française sait que chaque possession peut faire la différence, et que sa capacité à s’adapter sera un atout majeur pour le Liberty dans sa quête de doublé.